C’est l’expérience humaine, c’est la science de la vie ; c’est, en un mot, la morale, dans son sens courant le plus étendu. […] Les uns nous élèvent au-dessus de nous-mêmes ; les autres nous enseignent à n’être point dupes ; tous savent revêtir de force ou de grâce la fleur et le fruit de l’expérience, ou les nobles aspirations vers l’infini.
Aux côtés de l’œuvre que nous venons de signaler s’en dressent deux autres, moins imposantes certes, non moins importantes : une épopée, Toute la Flandre dont les cinq livres Les Tendresses premières 120, La Guirlande des dunes 121, Les Héros 122, Les Villes à pignons 123, Les Plaines 124, glorifient le pays natal, non plus comme Les Flamandes à travers des souvenirs de musée, mais après l’expérience de la vie et la découverte du monde ; une trilogie intime, Les Heures claires 125, Les Heures d’après-midi 126, Les Heures du soir 127.
Grave, appuyé par le concours d’un gouvernement éclairé, commencera ses importantes expériences.
Les vers mesurés de Baïf prouvent encore une fois la vanité de toutes ces expériences.
C’est pour contempler ces débris que nous avons grimpé tant de marches et parce qu’ils sont tout ce qui reste du théâtre où Voltaire, dans sa retraite de Cirey, s’amusait, entre deux expériences de physique, à faire jouer la comédie et à la jouer lui-même, à moins qu’il ne préférât montrer la lanterne magique aux hôtes de sa belle amie la marquise du Châtelet.