Un sentiment particulier, comme il en existe presque toujours chez les grands fondateurs, entraîna sa conviction et fixa son choix. […] Ce monde existe, et l’on y est très heureux. […] Emmeline Nadaud existe aussi bien que telle héroïne pervertie de tel roman pris surnature.
Impossible de douter que la misère ne fût éternelle, comme la maladie et la mort, puisqu’elle avait toujours existé. […] Il a beau être, à son origine et dans son essence, un élan spontané de ceux qui souffrent vers le mieux-être, vers une répartition plus équitable des jouissances matérielles et spirituelles entre tous les membres de la société ; il a beau être, à ce titre, une aspiration vers une cité future qui n’existe qu’en idée dans le cerveau d’un petit nombre de penseurs ; sous l’inspiration de Marx et de ses disciples, il change de figure ; il se pique de renoncer aux chimères, de ne relever que de la science ; il raille les visées humanitaires ; il affiche la haine du sentiment ; il se moque de la fraternité et autres « fariboles » ; il met tout son espoir dans la force, cette accoucheuse des sociétés en travail ; il bannit l’idéalisme de l’histoire comme de la formation de l’avenir ; il déclare que l’intérêt est le point de départ réel de tous nos actes. […] Si elle n’est pas nouvelle, si elle existe plus grave, plus triste encore dans les cas de séparation, correctifs déjà anciens des mariages mal assortis, elle est devenue plus frappante, surtout plus fréquente ; elle a été compliquée par la faculté laissée aux deux divorcés de se remarier chacun de son côté.
C’est alors que se produit le grand schisme ; la tunique sans couture est déchirée ; il existe à la fois deux et trois papes qui se foudroient mutuellement. […] On est frappé du divorce voulu qui exista entre la poésie et la religion : le christianisme était proscrit, par Boileau, de la tragédie aussi bien que de l’épopée et ce n’est que par exception qu’il y pénétra. […] Il faut soumettre à une enquête analogue chacune des sectes qui ont alors existé, et tracer ce que j’appellerai l’aire religieuse de l’époque ; j’entends l’espace compris entre les points extrêmes atteints par la foi et par l’incrédulité.
Je suis prêt, pour ma part, à me conformer aux conseils de la prudence ; je suis prêt à me taire ; mais c’est à cette condition pourtant qu’on ne prétendra pas me contraindre à proclamer qu’un tel droit n’existe pas ; c’est à cette condition qu’on ne prétendra pas me contraindre à approuver par mes paroles, à tolérer par mon silence, à sceller du sang de mes concitoyens, des maximes de pure servitude. […] C’est parce qu’il existe, imprescriptible, inexpugnable, au-dedans de chacun de nous, qu’il existe collectivement dans les sociétés ; l’honneur de notre espèce en dépend.
Les lois existaient : il n’y a eu de renversé que le pouvoir qui, ayant fait de bonnes lois, restait placé au-dessus d’elles. […] Il justifie ses collaborateurs de la veille d’être entrés d’emblée dans le gouvernement : N’ayant cessé de vouloir, de demander pour la France la royauté consentie et telle qu’elle existe aujourd’hui, il serait surprenant, remarque-t-il, que les rédacteurs du National n’eussent pu, sans démériter, s’employer à la consolidation de l’édifice dont ils peuvent passer pour avoir jeté les fondements. Quant à lui, qui reste en dehors du gouvernement, il n’a qu’à poursuivre dans sa voie : Le National n’a point de profession de foi à faire ; son avenir est tracé par la conduite qu’il a tenue jusqu’à ce jour ; il est fier d’avoir si manifestement désiré ce qui existe, avant que personne même osât y songer.