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408. (1881) Le naturalisme au théatre

Jamais ces gens-là n’ont existé. […] Plus rien n’existe. […] Le courant naturaliste a existé de tout temps, si l’on veut. […] L’absolu n’existe point. […] La salle ne semble point exister pour eux.

409. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » p. 466

on sauroit à peine qu’il ait existé.

410. (1875) Premiers lundis. Tome III « Du point de départ et des origines de la langue et de la littérature française »

Au commencement du ix e siècle elle n’existait plus15. […] Permettez-moi de vous en expliquer la cause : c’est qu’il a existé, il y a plus de dix siècles, une langue qui, née du latin corrompu, a servi de type commun à ces langages. […] Car, en beaucoup de cas, les mots ne dérivent que médiatement du latin, et il a existé un mot qu’on peut appeler bas-latin et qui sert d’intermédiaire. […] Et pour tout dire, quand même l’Empire, au lieu de succomber sous l’effort de ses ennemis et d’être en proie à une longue invasion, eût continué à exister ou se fût dissous par la seule réaction des éléments contenus en son propre sein, le latin ne s’en serait pas moins transformé en langues romanes avec tous les caractères qu’elles possèdent. […] Pour preuve de l’étroite liaison qui existe entre les langues romanes et ce vieil idiome vulgaire latin dans le genre des substantifs, il cite les mots : frons, le front, masculin dans Plaute ; pulvis, la poudre, féminin dans Ennius ; cupressus, laurus, masculins dans Ennius.

411. (1884) Articles. Revue des deux mondes

Ainsi l’idée de progrès existait et se développait lentement au sein de la pensée païenne ; mais elle n’y fut jamais qu’à l’état de vague généralité. […] Derrière, on entrevoit, on pressent l’édifice, et pourtant on se prend bientôt à douter que l’édifice existe autrement qu’à l’état d’espérance. […] Ce qui n’est pas éternel est néanmoins susceptible d’exister, et, pour sa part, il est capable d’être tantôt moins bien et tantôt mieux. […] Il a observé par lui-même environ cinq cents espèces de plantes ; il a des vues remarquables, empruntées sans doute à Aristote, sur la physiologie comparée des végétaux et des animaux : sur les analogies, par exemple, qui existent entre le tissu fibreux dans les deux règnes, sur le mode de fécondation de certaines plantes. […] A l’exemple d’Aristote, il fait un usage vraiment philosophique du principe des causes finales ; c’est à la lumière de ce principe qu’il arrive à constater chez tous les êtres étudiés par lui une remarquable uniformité de structure et qu’il aperçoit la corrélation qui doit exister entre l’organisation interne et la forme extérieure des animaux.

412. (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Chapitre II. De la multiplicité des états de conscience. L’idée de durée »

Et il ne faudrait pas que les termes « d’ici là » nous fissent illusion, car l’intervalle de durée n’existe que pour nous, et à cause de la pénétration mutuelle de nos états de conscience. […] En même temps que ce mobile atteint les points M′, M, M“, les autres mobiles parviennent sur leurs trajectoires respectives à des points M′₁, M₁ M″₁, M′₂ M₂, M″₂, …, etc. ; et il existe nécessairement deux mobiles AkAp tels qu’on ait d’une part M′ M = M′hMk et d’autre part MM′ = Mp M′p“. […] Or, les deux intervalles pouvant décroître jusqu’à zéro, il existe évidemment entre vj et vn une certaine vitesse vm telle que la différence entre cette vitesse et vh, vj, …, d’une part, vp, vn, … de l’autre, puisse devenir plus petit que toute quantité donnée. […] Il en résulte également qu’il n’y a dans l’espace ni durée ni même succession, au sens où la conscience prend ces mots : chacun des états dits successifs du monde extérieur existe seul, et leur multiplicité n’a de réalité que pour une conscience capable de les conserver d’abord, de les juxtaposer ensuite en les extériorisant les uns par rapport aux autres. […] Si elle les extériorise les uns par rapport aux autres, c’est parce que, songeant ensuite à leur distinction radicale (l’un ayant cessé d’être quand l’autre paraît), elle les aperçoit sous forme de multiplicité distincte ; ce qui revient à les aligner ensemble dans l’espace où chacun d’eux existait séparément.

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