Il y avait déjà trois ans que Napoléon III n’existait plus. […] Cette pression existait, mais elle était parfaitement inutile. […] Quoi que tu penses, aucun lien légal n’existe entre nous. […] … Mais le moyen, il existe… Le régiment va défiler le long du mur du parc de la terrasse. […] Il existe deux Victor Hugo ; c’est du plus grand poète qu’ait eu la France que nous nous occuperons seulement.
« Auprès de notre camp indigent et obscur en existait un autre brillant et riche. […] Qui sait si des préjugés, si inhérents à notre constitution que nous les prenons souvent pour la nature même, ne nous montrent pas des vices et des vertus là où il n’en existe pas ? […] Quelle que soit son origine, elle existe chez tous les peuples. […] Parce que Rousseau « a brisé l’édifice de nos idées sociales » ; parce qu’il a montré « que nous existions comme dans une espèce de monde factice ». […] Chateaubriand estimait que Napoléon était, avec lui, le seul grand homme du siècle ; il voulait exister le plus possible pour son rival, être le plus possible présent à sa pensée.
Sans jouer absolument le rôle un peu trop effacé de ce garçon de musée, j’ai montré sous le meilleur jour, autant que je l’ai pu faire, les œuvres des littérateurs marquants de ce temps, et sans elles, mon ouvrage ne saurait exister. […] J’ai toujours défendu ceux qui combattaient pour le vrai et le beau, niant que l’art puisse exister hors de ces limites. […] Non seulement de l’accent, mais une façon de dire, de comprendre et de manifester qui n’existe que chez eux. […] Quant à un portrait, je le répète, il n’en existe pas dans le livre, et ceux qui en voudront voir à toute force seront obligés d’y mettre beaucoup de complaisance. […] Idéaliste et matérialiste, il est l’un et l’autre, et je crois qu’on ne peut exister intellectuellement qu’à cette condition.
Il existe, à ce sujet, un débat entre l’éditeur et le lecteur, le vendeur et l’acheteur, l’arbre et l’écorce, où je ne veux pas mettre ma plume ; j’en reviens donc au texte du livre de M. […] Je ne citerai pas comme preuve la pension qu’on lui a accordée pour cela ; ce serait imiter l’argumentation d’un de mes amis, qui me soutient qu’il faut bien qu’Homère ait existé puisqu’il en a le portrait dans son salon. […] Entre parler politique et parler de la politique, il existe à peu près la même différence qu’entre parler d’amour et parler de l’amour ; or, le siècle se fait vieux et se contente volontiers de théories. […] La question américaine n’existe pas en France ; M. de Gasparin lui-même a été bien forcé de l’avouer dans son livre. — Mais cependant il s’agit là d’une démocratie qui s’écroule, cela vous regarde ; il s’agit subsidiairement de l’esclavage, cela intéresse tout le monde. […] J’aime à croire qu’il en est de même aujourd’hui ; mais il serait bon de ne pas oublier qu’au siècle dernier il existait des barrières sociales qui sont tombées aujourd’hui, et qu’en conséquence un peu plus de soin est peut-être nécessaire pour éviter toute confusion.
En préparant l’intéressant travail dont il nous permet de donner un avant-goût aujourd’hui, il a dû choisir et se borner : « Il est, dit-il, dans les papiers dont nous sommes dépositaires, des choses qui ne verront jamais le jour ; il existe tel secret que nous entendons respecter. […] J’ai quitté sans regret ma languissante vie, J’ai cessé de souffrir en cessant d’exister. […] On n’a pas les réponses de Mme de Charrière, ou du moins nous n’en avons sous les yeux que quelques-unes ; ces réponses existent pourtant, elles sont en d’autres mains. […] Comme il faut finir par là, autant vaut-il commencer aussi par là. » Il revient à tout moment sur cette idée du néant des efforts et de la volonté ; il répète de cent façons qu’il n’existe plus. […] Cependant, pour ne pas perdre entièrement le fruit de ses veilles, comme on dit, il se décida à publier un spécimen de sa traduction (à Londres, et à Paris chez Lejay, 1787) : « Il existe, dit-il dans sa préface, un autre ouvrage en anglais dont le sujet n’est pas moins intéressant et dont les vues sont plus vastes et plus importantes, qui sera désormais l’objet de tous mes efforts ; je veux parler de l’Histoire de la Décadence et de la Chute de l’Empire romain, par M.