» au radical, qui s’est roulé dans l’ivresse de son capiteux libéralisme à travers tous les escaliers de la démagogie : « Qu’as-tu fait de l’aristocrate d’esprit, de facultés, de naissance intellectuelle que tu étais ? […] Il ne s’est pas rappelé les paroles si étrangement sérieuses de Vico : « Les esprits vigoureux ne rient point, parce qu’ils considèrent fortement une chose et ne s’en laissent point détourner. […] Il est des esprits dont tout intéresse, des imaginations dont les moindres miettes sont précieuses. […] … Il a d’autres nids plus poétiques et plus beaux que cette tignasse qui ne flambait que d’esprit, — mais qui en flambait comme une auréole ! […] Panthéiste enfin dépanthéisé, quand il faisait une bonne action, dans les dernières années de sa vie, il disait qu’il « mettait sa carte chez le bon Dieu », échappant ainsi par l’esprit même à cette impiété qui finit par dégoûter de l’esprit de Voltaire et qui l’a englouti et fait disparaître dans sa blasphématoire fétidité.
L’esprit de société rapetisse le mérite des écrivains ; l’esprit du public l’agrandit. […] La lecture est pour l’esprit ce que la gymnastique est pour le corps qu’elle exerce et fortifie. […] À chaque pas ; le feu de la verve rappelle celui de l’esprit, du génie : on dit, les pas que fait l’esprit, la marche, les pas du génie. […] Cette marche, où l’esprit se plaît à s’égarer, est plus séduisante, mais moins sûre. […] Sa morale touche immédiatement nos conditions et nos esprits.
Or, cette altération de son être, cet amollissement d’un esprit qui eût pu aisément rester ferme, bien des choses tristes, bien des choses de ce temps les auront causées ; et parmi elles, il faut signaler l’excès de la production et l’abus de sa propre pensée, mortels à tant d’autres esprits. […] ils avaient tant d’esprit ! […] Tel est, dans son esprit et son inspiration générale, ce livre sur madame de Pompadour, qui a pour objet de laver un peu (le croira-t-on ?) […] Oui, nous admirions dans cet esprit méridional, vibrant et sensible, dupe de la couleur et de la surface, amoureux de la forme ; comme un Phocéen, — mais ne la réalisant pas comme un Grec, — cette pérennité d’une idée vraie, cette impersonnalité du point de vue, qui est peut-être toute l’impartialité permise à nos chétifs esprits d’un jour ! […] À quoi bon, en effet, ces fouilles acharnées qui asphyxient l’esprit quand ce n’est pas la conscience ?
Veuillot est aux antipodes de cette famille d’esprits. […] L’Église étant, aux yeux de Veuillot, la vérité et, par suite, l’empire du monde lui appartenant, l’esprit laïque, c’est-à-dire l’esprit libéral, qui se défie d’elle et qui prétend la cantonner dans le secret des temples ou du foyer domestique, apparaît nécessairement à Veuillot comme l’esprit d’erreur. […] J’ai l’esprit de roture comme je voudrais que les gentilshommes eussent l’esprit de noblesse. […] Je l’appellerais Mme Tartufe, si elle n’était d’esprit laïque. […] Et ce n’est pas non plus la « superbe de l’esprit ».
Renan une grande tranquillité d’esprit. […] L’esprit d’analyse et son influence. […] Solution insuffisante pour les esprits philosophiques. […] Chacun peut les pressentir sans un grand effort d’esprit. […] Les esprits politiques.