Il ne se condamnait pas aux teintes neutres, grises ou violettes, par esprit de mortification. […] Cet esprit était une hirondelle apode. […] Cette tête nerveuse, expressive, mobile, pétillait d’esprit, de génie et de passion. […] Louis Boulanger était un esprit artiste et un esprit littéraire, et la nouvelle école ne comptait pas de plus fervent adepte. […] Cette gamme, qui s’accordait avec la tumultueuse effervescence des esprits, était difficile à soutenir en temps plus paisible.

Toutes les fois que l’esprit de parti ne le domine pas, ses talens méritent des éloges. Ses Ouvrages annoncent une imagination vive, un esprit facile, une Littérature étendue, un zele ardent pour la défense de la Religion.

Le plus connu est un Journal, intitulé l’Esprit des Cours de l’Europe, qui n’est qu’un Recueil de déclamations pleines de fiel, de mensonges, de platitudes, & d’atrocités. […] Malgré la bassesse du style, cet Ouvrage a été recherché, parce que la satire est piquante pour le commun des esprits, & encore plus pour ceux qui y applaudissent sans discernement.

Paris est une ville où l’on aime et où l’on comprend l’esprit, et M.  […] Méry est l’homme d’esprit par excellence ; il paraît que les salons regorgent de ses bons mots. […] Mon compatriote qui le connaît beaucoup, me dit infiniment de bien de son esprit, de son talent et de son caractère. […] Lamothe est pourtant, je vous l’ai dit, un homme d’esprit et d’imagination, au milieu de tout cet abus de son imagination et de son esprit. […] Je l’ai entendue tenir avec infiniment de grâce et d’esprit, la conversation qui pivotait autour d’elle.

L’esprit, subitement peuplé de leur foule remuante, ressemble à une boîte de rotifères desséchés, inertes depuis dix ans, et qui, tout d’un coup, saupoudrés d’eau, recommencent à vivre et à fourmiller. […] Certaines personnes gardent, sans le vouloir, des lambeaux ressuscitants d’impressions lointaines. — « Il me revenait souvent à l’esprit, dit M.  […] Mais la circonstance m’était sortie de l’esprit, sans que pour cela le souvenir fût totalement effacé. […] Nous disons ensuite que nous avons écouté de toutes nos oreilles, que nous avons appliqué tout notre esprit. […] Si nous voyons une personne huit ou dix fois, le contour de sa forme et l’expression de son visage se trouvent à la fin bien moins nets dans notre esprit que le lendemain du premier jour.