Il répète au mot Prédiction, qu’en 1647 Voiture fut le fondateur de l’empire des précieuses. […] Point de roturière, dit Somaise, dans L’Empire des Précieuses, les sciences et la galanterie n’ayant rien que d’illustre et de noble. […] De Pure diffère à cet égard de Somaise : « L’objet principal de leurs soins, c’est, dit-il, la recherche des bons mots et des expressions extraordinaires, pour conserver dans l’empire de la conversation, un juste tempérament entre le style rampant elle pompeux. » Mais ce but n’était pas condamnable. […] Mais que pour un modèle on montre ses écrits, Qu’il soit le mieux renté de tous nos beaux esprits, Comme roi des auteurs qu’on l’élève à l’empire, Ma bile alors s’échauffe et je brûle d’écrire.
Dugas-Montbel me paraît sous l’empire de sa préoccupation quand il veut interpréter en sa faveur le mot de M. […] De nos jours qu’auraient été tous ces couplets sur l’Empire sans Béranger ?
Enfin tous les peuples nouveaux qui se sont formez en Europe après la destruction de l’empire romain par les barbares, ont pris leur estime pour Virgile de la même maniere que les contemporains de ce poëte l’avoient prise. […] Dès que les peuples septentrionnaux ont eu des établissemens sur le territoire de l’empire romain, dès qu’ils ont sçu le latin, ils ont pris pour Virgile le même goût que les compatriotes de cet aimable poëte avoient toujours eu pour lui.
On en connaît au moins un cas ; c’est l’Empire romain, qui comprenait dans son sein les peuples les plus divers de nature55. […] N’est-ce pas le cas de l’empire romain, qui paraît bien être sans analogue dans l’histoire ?
S’il est vrai, comme je le crois, que la divergence des opinions diverses qui se disputent aujourd’hui l’empire de la société commence immédiatement à l’origine de la pensée, nous allons être obligés de creuser jusque-là pour expliquer cette divergence ; car, je ne puis assez le répéter, la lutte des intérêts contraires, quelque active qu’on puisse la supposer, ne suffirait pas toute seule pour amener les résultats dont nous sommes témoins. […] L’âge de l’établissement du christianisme fut pour le genre humain l’âge de l’émancipation morale, qui avait succédé à celui de l’empire absolu de l’imagination.