Comment concilier tout cela avec l’empire d’un père ?
* * * — Étudiant quelques jeunes ménages bonapartistes, je me prends à douter de la restauration de l’Empire ; je les trouve, ces ménages, trop coureurs de plaisirs, trop jouisseurs, trop portés à la rigolade.
On triche avec sa pensée, on falsifie la langue ; on se fait un langage hybride, arbitraire, tout d’allusions et de périphrases ; et cependant, comme l’observe judicieusement le feu rédacteur du Journal de l’Empire, les mois, en s’écartant de l’étymologie, perdent leur signification.
Sous ce rapport, elles offrent à l’homme l’attrait si énergique d’un empire illimité à exercer sur le monde extérieur, envisagé comme entièrement destiné à notre usage, et comme présentant dans tous ses phénomènes des relations intimes et continues avec notre existence.
Acomat épousera la cousine de Bajazet et restera le véritable maître de l’empire. […] Songez, d’ailleurs, que le grand-père de Claudie est un vieux soldat des guerres de l’empire et que son esprit naturel a dû se développer, à voir tant de choses. […] Il y a eu chez nous, depuis 1849, date de la Vie de bohème (et cela a commencé dans les premières années du second empire), une certaine diminution de candeur, de sensibilité et de gaieté. […] La grâce très pure, très simple, un peu austère, de l’Hélène homérique, ils l’ont chiffonnée et encanaillée, ils en ont fait du « chic » et du « chien », ils ont changé la fille de Léda en une belle petite du second empire. […] Par eux, la vertu devient ce qu’elle est restée : l’empire sur les passions.