Elle prit un appartement à Florence, où nous passâmes quelques mois ensemble dans une intimité douce, mais irréprochable, au milieu du petit cercle d’amis et d’admirateurs de sa merveilleuse beauté. […] Sa figure aussi douce qu’intelligente, ses yeux bleus, ses cheveux blonds, sa taille souple, sa physionomie heureuse sous un voile de mélancolie paisible, plaisaient aux regards impartiaux. […] Je la quittai pour la revoir depuis, tous les ans, avec une impression très douce et très admirative qui ne pouvait que s’accroître en la voyant familièrement. […] Quel astre à leur paupière Répand un jour plus durable et plus doux ? […] Ont-ils perdu ces doux noms d’ici-bas, Ces noms de sœur, et d’amante, et de femme ?
Elle se fait socialiste, à la façon de ce temps-là, d’un socialisme doux, sensible, déclamatoire, volontiers mystique. […] Voyez dans Mauprat la peinture de ce brigand qui se civilise comme un cheval qu’on dresse, cent fois cabré et ruant, doux à la fin et soumis. […] Mélodrame, roman-feuilleton, tous les pires mots sont trop doux pour caractériser l’écœurante extravagance des intrigues que combine lourdement la fantaisie de Balzac. […] Ceux qui sont d’honnêtes natures, douces et veules, se résignent à vivre mesquinement, à avancer lentement ou à marquer le pas dans leur carrière, contents du lopin qu’on leur abandonne, ou bien découragés par les compétitions, abrutis par l’effort. […] On peut imaginer l’effet de cette voix douce et ‘ sans accent, quand elle raconte les pires atrocités.
Pendant quatre siècles, nulle autre harmonie ne fut connue : Guico d’Arrezzo déclarait, en 1050, que les seuls accords raisonnables sont les accords de quarte et de quinte, ajoutant que l’accompagnement à la quarte était plus spécialement doux et plaisant. […] Elle fut la fleur douce et cruelle de ses enivrements et de ses souffrances, de ses combats et de ses espoirs. […] Ses gémissements, que la douce Brangœne est impuissante à calmer, se sourdes colères que tout envenime, se mêlent aux bruits de la mer et aux cris des matelots à la manœuvre, les désirs impétueux grondent en elle. […] Doux ressouvenir, aspirations ardentes, silencieux enlacements, songes langoureux échangés à voix basse, désirs qui renaissent d’eux-mêmes, telles sont les sublimes essences de cette page vivante. […] Cependant les étoiles ont achevé de s’éteindre su ciel blême, l’aurore éclatante a surgi : et, tandis que la toile tombe, il monte des instruments une plainte triomphale, vibrante comme une fanfare, douce comme un cantique d’amour.
Quand il est doux, je suis charmé qu’il ne soit plus en colère, parce qu’il me rend doux comme lui, et quand il redevient passionné, je suis passionné à mon tour avec une vivacité qui me réveille et me rajeunit. […] Il y avait en elle une sérénité si aimable, un rayonnement si doux ! […] Je me souvins qu’en écoutant ces doux chants récités par cette douce muse, j’avais été attendri jusqu’aux larmes, et qu’elle-même essuyait ses beaux yeux à chaque strophe. […] C’est bien là le sein que Marguerite m’abandonna ; c’est bien le corps si doux que je possédai ! […] Il les caresse au contraire et les berce de doux rêves.
Le bel âge dans la vie pour écrire des romans, autant qu’il me semble, c’est l’âge de la seconde jeunesse ; ce qui répond, dans une journée d’été, à cette seconde matinée de deux à cinq heures qui est peut-être le plus doux temps à la campagne, sur un sopha, le store baissé, pour les lire. […] Puis, lorsque plus tard encore il vit sans doute qu’illusions pour illusions il ne fallait pas être trop dédaigneux des premières, il revint à Bug, le remania, conserva le cadre, mais le redora en mille manières, enrichit le paysage de ces couleurs où la Muse lui avait récemment appris à puiser, compliqua les événements, introduisit entre ses personnages le seul sentiment qui ait un attrait souverain pour la jeunesse, et d’où sortent les rivalités, les perfidies, les sacrifices, les incurables blessures ; il mit l’amour, il montra la douce Marie. […] La sensibilité, qui est à la passion poignante ce que la douce lumière du ciel est à un coup de tonnerre, faisait faute ailleurs en bien des endroits ; mais ici c’est la religion même qui manque.