J’ai donc cru devoir mettre une certaine rigueur dans la doctrine, et c’est pour cela que j’ai étendu le plus que j’ai pu une liste destinée à bien faire voir en quoi consistait l’expression banale. […] Notre doctrine se résume donc à ceci : nous posons en principe qu’il faut éviter les clichés et le style banal ; nous donnons de ce genre de style des exemples aussi étendus que possible, et finalement nous condamnons, non pas remploi de ces expressions, mais leur emploi continu.
On connaît la doctrine de Nietzsche sur ce sujet, doctrine que l’auteur de Zarathustra conçut à Sils Maria en août 1881. […] Les théories parnassiennes contredisent totalement la doctrine de Hugo. […] Cette réforme qui constitue l’essence de la poésie contemporaine, réforme pressentie par Hugo, a de puissantes analogies avec la doctrine de Kant, le père de l’idéalisme moderne. […] Celui-ci s’est plutôt occupé des questions de forme ; celui-là des doctrines esthétiques. […] Lorsqu’il s’agit d’exposer la doctrine symboliste, les noms d’Albert Mockel et de Robert de Souza doivent être cités ensemble.
Pasquier donna cours à toute sa passion gallicane, et fit un plaidoyer vigoureux, mordant, parfois injurieux, qui, même pour nous, a de la chaleur et de l’intérêt : élargissant le débat, il traita de l’institution même des Jésuites, de leurs principes et de leur doctrine, de la question générale de l’enseignement laïque et de l’enseignement ecclésiastique, usant de la liberté du temps pour se lancera fond dans des discussions qui sont encore actuelles et brûlantes. […] Quand l’ordre de succession traditionnel appela Henri IV au trône, les protestants quittèrent leurs doctrines, qui furent recueillies par les catholiques, et le régicide devint pour un temps la propriété des théologiens de la Compagnie de Jésus. […] Autour de ces idées fondamentales, il groupa une théorie générale des formes diverses du gouvernement, de fortes études sur les progrès et les révolutions des États, des réflexions curieuses sur l’adaptation des institutions politiques aux climats, enfin de très libérales doctrines sur l’impôt et l’égale répartition des charges publiques : si bien que ce livre, sans éloquence, sans passion, pesant, peu attrayant, fonda chez nous la science politique, et ouvrit les voies non seulement à Bossuet pour la théorie de la royauté française, mais à Montesquieu pour les principes d’une philosophie de l’histoire. […] Cette doctrine était impliquée déjà dans les harangues de L’Hôpital : Du Vair ne manquera pas une occasion de l’affirmer, et elle sera le fond solide et comme la substance de la Satire Mênippée.
Qu’on ne s’attende donc point ici à une apologie personnelle : l’auteur de ces lignes tâchera de se dissimuler le plus qu’il pourra et n’a pas d’autre but que de formuler une conclusion de doctrine. […] Notre doctrine n’est que le développement des théories professées par les grands écrivains dans leurs préfaces et correspondances, et scrupuleusement mises en pratique dans leurs œuvres, comme notre dernier volume le prouve sans réplique. […] C’est une question de doctrine. […] On propose une doctrine ; c’est elle seulement qu’il faut juger.
Rigault annonce le dessein de traiter ce sujet de la théorie du progrès, l’histoire de la doctrine de la perfectibilité, dans un ouvrage ultérieur dont celui-ci ne serait que l’introduction. […] Le Dialogue des orateurs a mis en présence et nous montre aux prises les champions des deux doctrines, les classiques et les novateurs de l’Antiquité. […] Rigault, qui n’a jamais perdu de vue l’idée générale et la doctrine du progrès, a tenu, au contraire, à être le plus complet possible, à tout décrire successivement avec une curiosité égale, à suivre le fleuve, comme il l’appelle quelque part, dans toutes ses sinuosités, dans ses tours et retours, jusqu’à ce qu’il se perde dans l’idée générale et théorique qui est son océan.