Sa personne ainsi présentée, il en vient à parler du jardinage qu’il pratique, et d’abord des six grands Épicuriens qui ont illustré la doctrine de leur maître, César, Atticus, Lucrèce, Horace, Mécène, Virgile ; puis des diverses espèces de jardins qui ont un nom dans le monde, depuis le paradis terrestre et le jardin d’Alcinoüs jusqu’à ceux de Hollande et d’Italie, tout cela un peu longuement, en homme qui s’écoute et qu’on écoute, qui fait un peu amplement à ses hôtes les honneurs de sa maison et de son esprit, mais qui fait tout cela avec agrément et dignité, sans air doctoral, ni morgue, en tons variés, et en modulant comme il faut ses gestes et sa voix.
Edouard Rod, « Ibsen comprend la nécessité historique de l’avènement du christianisme sans l’admirer ni l’aimer, sans cesser d’aspirer à un troisième règne qu’il ne définit pas, mais qui serait la réconciliation entre la théorie de la jouissance, fond des croyances païennes, et celle de la renonciation, base des doctrines nouvelles. » Le volume est orné d’un portrait d’Ibsen. […] C’est bien, ici et là, soit dans la seconde moitié du dix-septième siècle, soit dans le troisième quart du nôtre, la comédie que devait concevoir et écrire un esprit clairvoyant, honnête et droit, sérieux et pratique, porté à considérer le théâtre comme une école de raison, très éloigné de la doctrine de l’art pour l’art, préoccupé des intérêts sociaux et capable de les servir par la peinture et la satire vivante de ce qui les menace le plus directement.
Infatigable, il prêche sa doctrine et bataille pour la prédominance de notre culture.
Ouvrons-les à la première page et lisons-y la dédicace à Théophile Gautier, dédicace significative et que Baudelaire eût voulu plus explicite encore qu’elle ne l’est dans la forme lapidaire que l’on sait, dédicace qui n’est pas seulement un acte d’amitié, mais un acte de doctrine et que nous avons le droit d’interpréter ainsi.
« Une chose nous frappe quand on étudie le fond moral de l’art hollandais, c’est l’absence totale de ce que nous appelons aujourd’hui un sujet. » Fromentin, toujours réservé et prudent en matière de doctrine, n’avance point son sentiment avec une grande hardiesse.