Il avait essayé d’ôter au Sauveur sa surnaturalité divine ; indignée de cette tentative impie, elle lui fit l’honneur de lui donner une espèce de surnaturalité infernale. […] Quelquefois des philosophes, importunés de l’exceptionnalité de ce fait éclatant d’ordre divin, nous ont fait la mauvaise plaisanterie de nous parler du bouddhisme, de son organisation religieuse et de la masse de ses croyants. […] Chef-d’œuvre du Charpentier divin et de ses coopérateurs, Édifice ultra-mondain, Royaume sur lequel il est plus vrai de dire que le soleil ne se couche pas que sur l’empire de Charles-Quint, l’Église inspirerait au Génie et à l’Amour de magnifiques et inépuisables litanies !
Rien ne peut lui résister ; il a une doctrine éprouvée, puissante, et des sacrements divins. […] Au soir, comme Jacob, qui dispose une pierre pour son oreiller, et dans son sommeil, voit le monde invisible, ils se sentiront assistés, et, près de s’endormir dans la boue des tranchées, ils remercieront avec effusion une présence divine. […] Pendant cette relève, je songerai à la Cène et à cette nuit affreuse du Jardin des Oliviers… Si vous voulez mon sang, ô mon Dieu, je vous l’offre en union au sang de mon divin Sauveur.
Les choses du ciel durent être pour les Grecs les premiers μαθήματα, connaissances par excellence, les premiers θεωρήματα, objets divins de contemplation.
Le génie est chose divine. […] Le plus haut type, parmi ceux qui ont produit leur pensée sur ces matières divines, est assurément Dante, comme le plus édifiant parmi ceux qui ont agi d’après les divines prescriptions est saint Vincent de Paul. […] Des lecteurs subjugués expriment à l’écrivain un sentiment d’enthousiasme, ou plutôt d’extase quasi-religieuse, que n’ombre aucune réserve : « Mme de Verdelin soutient que Julie est une femme incomparable et que vous êtes un homme divin. […] Berdaïeff, ce contact divin qu’elle semble avoir perdu. […] La source de son enthousiasme, c’est le jeu musical pour lui-même, c’est la danse divine des harmonies et des rythmes, c’est la chorégraphie éthérée des combinaisons sonores.
Les frottements de la machine, c’est là ce que nous nommons le mal, « démenti latent à l’ordre divin, blasphème implicite du fait rebelle à l’idéal. […] Outre l’existence du moi conscient, volontaire, qui lui paraît impliquer un grand moi, une grande conscience, une volonté universelle, Hugo trouve encore dans le inonde la beauté, qui lui paraît la forme visible et la révélation du divin. […] Dieu, centre aimant du monde, à ses fibres divines Rattache tous les fils de toutes les racines, Et sa tendresse égale un ver au séraphin ; Et c’est l’étonnement des espaces sans fin Que ce cœur, blasphémé sur terre par les Ait autant de prêtres, rayons que l’univers a d’êtres. […] Enfin, au-dessus des prêtres et des ascètes est le philosophe, qui trouve dans sa conscience même et l’idée de Dieu et la loi divine. […] Voyez, par exemple, le cri de Vive l’Empereur poussé dans les Misérables à la face du ciel étoile, et certaines pages de Quatre-vingt-treize sur la Révolution. — « Il y a, disait Hippocrate, l’inconnu, le mystérieux, le divin des maladies, quid divinum. » Ce qu’il disait des maladies.