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12. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre I. Introduction. Trois sortes de natures, de mœurs, de droits naturels, de gouvernements » pp. 291-295

Nous les montrerons, malgré la variété infinie de leurs mœurs, tourner sans en sortir jamais dans ce cercle des trois âges, divin, héroïque et humain. […] Qu’on nous permette de l’appeler divine ; elle anima en effet et divinisa les êtres matériels selon l’idée qu’elle se formait des dieux. […] La seconde nature fut héroïque ; les héros se l’attribuaient eux-mêmes, comme un privilège de leur divine origine. […] Trois espèces de droits naturels Droit divin. […] Trois espèces de gouvernements Gouvernements divins, ou théocraties.

13. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « La Divine Comédie de Dante. traduite par M. Mesnard, premier vice-président du Sénat et président à la Cour de cassation. » pp. 198-214

La Divine Comédie de Dante traduite par M.  […] Les Italiens l’appellent divin ; mais c’est une divinité cachée ; peu de gens entendent ses oracles. […] Ce divin Dante fut, dit-on, un homme assez malheureux. Ne croyez pas qu’il fut divin de son temps, ni qu’il fut prophète chez lui. […] Parmi les traductions de La Divine Comédie les plus estimées et faites en toute intelligence du texte, on cite celle de M. 

14. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Argument » pp. 287-289

Nature divine, poétique ou créatrice, héroïque, humaine et intelligente. […] Droits divin, héroïque, humain. […] Jurisprudence divine, qui se confondait avec la divination ; jurisprudence héroïque ou aristocratique, attachée rigoureusement aux formules ; jurisprudence humaine, dont la règle est l’équité naturelle. […] Raison divine, connue par les auspices ; raison d’état ; raison populaire, d’accord avec l’équité naturelle. […] Jugements divins et duels.

15. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXVIIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (3e partie) » pp. 5-56

Confucius semble avoir été illuminé divinement par un reflet, par un crépuscule de cette divine révélation sociale qui précéda le siècle des grandes eaux. […] La société n’est pas d’invention humaine, mais d’inspiration divine. […] Ce ne sont ni les despotes, ni les aristocrates, ni les démocrates, qui ont créé le divin phénomène de la société politique ; ce ne sont ni les dynasties, ni les théocraties, ni les autocraties, ni les démocraties, qui peuvent sanctifier en elles le titre au commandement humain, divin, aristocratique ou populaire, à la souveraineté, à l’organisation, à la conservation, au perfectionnement de la société politique. […] La conscience, ce sens invisible, mais absolu, de la vertu et de la moralité, révèle aussi forcément à l’homme intellectuel les besoins de son âme pour satisfaire à ses aspirations divines de perfectionnement moral et d’immortalité. […] Dieu ne sanctionne que ce qui est divin.

16. (1861) La Fontaine et ses fables « Deuxième partie — Chapitre III. Les dieux »

Les personnages de la légende divine voient leurs honneurs s’amoindrir et ne servent plus que de canal pour porter les prières jusqu’au trône, et en rapporter les grâces. […] Voilà l’idée de la monarchie divine, si semblable à la monarchie française par sa nature, son origine, ses soutiens, ses adversaires, sa destinée, sa durée et sa fin. […] Il connaît les généalogies aussi bien qu’Hésiode, et jusqu’à celles des animaux divins. […] Hérodote eût pu dire de lui, comme d’Hésiode et d’Homère, qu’il a créé un monde divin. […] Les anciens n’avaient point tort de l’appeler divine, et de trouver dans l’étrange puissance qui la forme une image des puissances immortelles qui opèrent dans l’univers.

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