Dorchain a goûté là les plus douces joies qui soient données à l’artiste : vivre dans son œuvre ; ne s’occuper que d’elle, s’y enfoncer, en être pénétré et possédé… Conte d’avril était tout à fait digne de la Comédie-Française.
J’y trouve une vive intelligence de l’histoire, une sympathie abondante, une forme digne d’André Chénier ; et je doute qu’on ait jamais mieux exprimé la sécurité enfantine des âmes éprises de vie terrestre et qui se sentent à l’aise dans la nature divinisée, ni, d’autre part, l’inquiétude mystique d’où est née la religion nouvelle.
Il ne séparait pas l’antiquité chrétienne de l’antiquité profane ; le génie des Pères de l’Église trouva en lui pour la première fois un digne interprète.
Un Ecrivain qui a si sagement apprécié les opérations de Colbert, étoit vraiment digne de coopérer aux travaux du Colbert de nos jours.
Un ambitieux les eût saisies comme un don imprévu de la fortune ; l’homme foible & facile à se laisser éblouir, se seroit trompé lui-même : l’homme de société, mais de bonne foi, ne vit dans ces honneurs, que la gravité d’un ministere capable d’alarmer par l’étendue des devoirs qu’il impose ; & ce qui pouvoit peut-être l’en rapprocher, c’est qu’il fut très - éloigné de s’en trouver digne.