C’était un dilettante frénétique de musique, parlant de Cimarosa, comparant Rossini à Meyerbeer ; ayant une stalle aux Italiens que Lumley, devenu directeur, lui avait accordée pour ne pas lui avoir réclamé une note de 3 000 francs dans les moments difficiles de sa vie. […] Chicard au contrôle, en culotte de peau, bottes à l’écuyère, gilet de marquis, habit, casque et plumeau, se montrait très difficile sur l’admission des hommes.
Il n’y a donc aucune raison pour renoncer, même de nos jours, à établir une doctrine littéraire ; reconnaissons toutefois que cette tâche est plus difficile que jamais en raison même des connaissances plus étendues que nous avons. Plus on connaît de grandes œuvres dans des temps et dans des pays différents, plus il devient difficile de ramener à des principes généraux et à des lois communes tant d’écrits nés dans des conditions très-diverses et sous des inspirations opposées.
Cette Vertu est lymphatique, scrofuleuse, turgescente, avec de la ganache et une figure de travers : en somme, c’est une vertu très difficile à embrasser ! […] Humiliante Fourche Caudine pour le génie qui s’y heurte et y courbe sa lumineuse tête, le feuilleton est une forme littéraire, très commode pour les esprits sans hauteur et débiles qui n’ont pas la force d’organiser un livre, avec ses développements et ses difficiles transitions… et Mme Haller est, malheureusement, un de ces esprits.
En effet, il n’y avait pas dans cet ouvrage que des détails de mœurs à animer, des faits à grouper et à décrire, enfin de la tapisserie historique à nous dérouler avec ses premiers plans et ses perspectives ; il y avait aussi de véritables questions d’histoire à toucher, à pressentir ou à résoudre, d’autant plus difficiles et plus hautes, ces questions, que l’histoire qu’écrivait Daumas n’était pas faite, mais qu’elle se faisait, et qu’il fallait pour récrire la sagacité des historiens contemporains, — les premiers des historiens quand ils sont un peu supérieurs, — qui jugent les événements et leurs résultats dans le coup de la mêlée, tandis que les historiens d’une époque finie les jugent tranquillement après coup. […] Ni la peste, ni les hivers, ni les tempêtes, ni le climat d’une ville perpétuellement ravitaillée, ni des soldats cuirassés de leurs murailles de granit et qui réalisent le mot sublime de l’Empereur à Eylau : « Quand on les a tués, il faut les pousser pour qu’ils tombent », rien n’a pu nous désarmer de cette patience qui résiste et qu’il est plus difficile d’avoir, à ce qu’il paraît, quand on est Français, que le courage qui va en avant.
L’auteur du Nouveau Code du Duel, ancien officier supérieur de cavalerie dans l’armée piémontaise, le comte du Verger de Saint-Thomas, qui, en matière de question d’honneur et de duel, a tout à la fois l’expérience et l’autorité, a voulu traiter et réglementer à sa manière ce difficile sujet du duel, si profondément ancré dans nos mœurs qu’il a résisté à toutes les législations, et même aux plus terribles… En ces derniers temps, le comte de Saint-Thomas a été précédé par le comte de Château-Villars, qui a écrit aussi un Code du Duel, et je crois bien que, dans l’avenir, il pourra être suivi de quelque autre codificateur encore ; car le duel, en France, a la vie assez dure pour enterrer plus d’une génération d’ambitieux codificateurs. […] Mais à une époque où le point d’honneur, qui s’obstine, a perdu néanmoins du rayonnement qu’il avait autrefois, et où l’argent, par exemple, cet instrument de toutes les jouissances et de toutes les corruptions, est plus fort que lui et règne en maître, l’amende peut-être, mais l’amende dans des proportions énormes et ruineuses, — car si elles n’étaient pas énormes l’amende ajouterait la vanité du luxe à la vanité du duel, — pourrait avoir l’efficacité si difficile à trouver et que la confiscation n’eut pas, dans un temps où l’exaltation du point d’honneur dominait toutes les autres considérations de la vie Seulement, qu’on y prenne garde !