Qu’on nous permette de l’appeler divine ; elle anima en effet et divinisa les êtres matériels selon l’idée qu’elle se formait des dieux. Cette nature fut celle des poètes-théologiens, les plus anciens sages du paganisme, car toutes les sociétés païennes eurent chacune pour base sa croyance en ses dieux particuliers. […] Rapportant tout à l’action des dieux, ils se tenaient pour fils de Jupiter ; c’est-à-dire pour engendrés sous les auspices de Jupiter, et ce n’était pas sans raison, qu’ils se regardaient comme supérieurs par cette noblesse naturelle à ceux qui pour échapper aux querelles sans cesse renouvelées par la promiscuité infâme de l’état bestial se réfugiaient dans leurs asiles, et qui, arrivant sans religion, sans dieux, étaient regardés par les héros comme de vils animaux. […] Les hommes voyant en toutes choses les dieux ou l’action des dieux, se regardaient, eux et tout ce qui leur appartenait, comme dépendant immédiatement de la divinité. […] Sous ces gouvernements, les hommes croyaient que toute chose était commandée par les dieux.
des dieux forgerons. […] Dieux soters, dieux évergètes, dieux épiphanes, dieux philométors, dieux philadelphes, dieux philopators. Traduisez : dieux sauveurs, dieux bienfaisants, dieux illustres, dieux aimant leur mère, dieux aimant leurs frères, dieux aimant leur père. […] Cette fois le mot dieu est à sa place. […] Il était de la faction des dieux de la terre.
Des dieux nouveaux interviennent, qui désarment les dieux anciens et les dépossèdent de leur règne inique. […] Il habitait le mont Sypile couvert de ses troupeaux innombrables, commensal et voisin des dieux qui le conviaient à leurs banquets et descendaient parfois s’asseoir à sa table. […] Le dieu était censé ne rien voir ou fermer les yeux. […] Le dieu exauça sa prière ; une vague immense jeta devant lui, sur la plage, un char d’or attelé de coursiers ailés. […] Un dieu consulté déclare que Thyeste doit être ramené dans Mycènes.
Aux dieux seuls de pareils honneurs ; je n’oserais jamais, moi mortel, marcher sur la pourpre. […] Le dieu irrité, ne pouvant lui retirer l’Esprit divinatoire, le stérilisa dans son sein. […] Restée seule avec le Choeur, Cassandre éclate en cris fatidiques. — « Ô Dieux ! Dieux ! […] pourquoi, comme la génisse vouée aux dieux, courir à l’autel ?
La force indéfinie de l’esprit humain se développant de plus en plus, et la contemplation du ciel, nécessaire pour prendre les augures, obligeant les peuples à l’observer sans cesse, le ciel s’éleva dans l’opinion des hommes, et avec lui s’élevèrent les dieux et les héros. […] Ces principes établis, nous dirons que chez toutes les nations païennes, de l’Orient, de l’Égypte, de la Grèce et du Latium, l’astronomie naquit uniformément d’une croyance vulgaire ; les planètes paraissant beaucoup plus grandes que les étoiles fixes, les dieux montèrent dans les planètes, et les héros furent attachés aux constellations. Aussi les Phéniciens trouvèrent les dieux et les héros de la Grèce et de l’Égypte déjà préparés à jouer ces deux rôles ; et les Grecs, à leur tour, trouvèrent dans ceux du Latium la même facilité. Les héros, et les hiéroglyphes qui signifiaient leurs caractères ou leurs entreprises, furent donc placés dans le ciel, ainsi qu’un grand nombre des dieux principaux, et servirent l’astronomie des savants, en donnant des noms aux étoiles. Ainsi, en partant de cette astronomie vulgaire, les premiers peuples écrivirent au ciel l’histoire de leurs dieux et de leurs héros……