Depuis les derniers travaux de la critique, et surtout depuis la publication des ouvrages de M. […] Tout le venin des anciennes idées de madame Sand a reflué dans son dernier roman. […] En la lisant, on ne s’étonne point que le lendemain ait été son dernier jour. […] Il l’a compris lui-même, puisqu’il a donné à un de ses derniers écrits, adressé à M. […] Non, ce n’est pas assez ; il en faut une dernière qui surpasse toutes les autres.
« Une dernière question, ô maître, une question inconvenante : pourquoi trouvez-vous Schahabarim presque comique et vos bonshommes de Port-Royal si sérieux ? […] « 6° Autre et dernière coquinerie : Hannon. […] « Maintenant je dois vous dire, Monsieur, avec la même franchise que, dans les derniers temps, je me suis trouvé en désaccord et même en opposition avec le Père Lacordaire, lorsqu’il se présenta pour l’Académie. […] Mais comme mes yeux se refusaient à toute lecture de longue haleine, surtout à ces dernières heures de la journée, j’ai dû songer à me procurer de bons lecteurs, et j’en ai trouvé. […] Un de mes derniers lecteurs, avant Février 1848, fut mon ami le poete Lacaussade, que je forçai bien souvent, en lui imposant la lecture à haute voix de gros livres, à entrer dans de durs sujets qui devaient l’ennuyer un peu, mais dont, à la longue, son esprit progressif a profité.
Je dois voter l’acceptation de la loi, et c’est ainsi que je me trouve en dernier lieu au nombre des inscrits pour ; mais la vérité est que j’avais d’abord demandé la parole pour parler sur la loi : car mes réserves à son sujet sont telles, que je semblerai le plus souvent parler contre. […] La presse n’est point si ingrate qu’on se le figure : les générations nouvelles nées et grandies depuis ces vingt dernières années sont amies du suffrage universel et ne sont point ennemies du Gouvernement qui en est issu. […] Enfin on a si bien fait en dernier lieu, qu’elles s’y sont maintenues. […] C’est un reste du moyen âge, un dernier anneau des chaînes pesantes dont l’homme était alors chargé. Et ici je sens le besoin de remercier notre bienveillant rapporteur pour les bonnes paroles qu’il a prononcées : « Supprimer une peine, a-t-il dit, c’eût été faire un pas de plus dans la voie que suit depuis longtemps notre législation » ; et il a exprimé le vœu que cette peine corporelle, réintroduite au dernier moment dans la loi, ne fût appliquée à l’avenir que le plus rarement possible.
Je ne suis arrivé que peu à peu à cette explication dernière ; elle m’a souvent rassuré aux heures de doute ; si l’on me reprochait de mêler la philosophie à la littérature, je répondrais que c’est précisément mon ambition suprême ; de plus en plus, la vérité me semble être là : rattacher un phénomène en apparence isolé (dans notre cas : la vie littéraire) aux lois de la vie totale. […] D’ailleurs, quelle que soit la méthode, on aboutit toujours en dernière ligne à quelque interprétation personnelle. […] Sans doute, il y a une difficulté immense dans cet enchevêtrement des effets et des causes, qui nous cache la cause première et l’effet dernier. […] Cette marche à la liberté, sur laquelle j’ai souvent insisté déjà et qui sera notre conclusion dernière, n’est pas l’œuvre de la masse, mais des individualités que nous appelons les artistes. […] Dans cette élaboration de la forme, il y a toujours un mystère personnel, dont la formule dernière nous échappe.
Et qu’on ne dise pas qu’elle mourut à temps ; car elle eut pour son dernier général Souvarof, lequel, s’il ne devait pas vaincre en définitive, allait promener le drapeau russe avec gloire là où il ne s’était jamais vu encore, et balancer tout au moins les destinées. J’ai parlé de Louis XIV : Catherine eut comme lui des faiblesses, elle les eut en public avec montre et ostentation, et de plus sans interruption ni cesse jusqu’au dernier jour. […] Dans ce rapprochement qui se faisait naturellement d’elle et de Louis XIV, elle n’était pas sans se rappeler les revers qui attristèrent les dernières années du grand roi ; mais ces idées ne faisaient que lui traverser l’esprit et « passaient comme des nuages. » Elle retrouvait aussitôt sa sérénité, n’oubliant jamais cependant que rien n’est stable sous le soleil, et que la gloire et le succès sont choses passagères et incertaines.