Bernard Lazare résume lucidement les dernières expériences de télépathie. […] Bérenger, pas celui du Sénat, celui des Étudiants, le même rajeuni, vient de produire L’Effort attendu, le roman sur l’action qui convenait pour confondre les derniers opposants et rallier les perplexes.
Tel fut Dante, qui conçut dans l’exil son poëme de l’Enfer, du Purgatoire et du Paradis, embrassant dans son plan les trois règnes de la vie future, et s’attirant toute l’attention d’un siècle où on ne parlait que du jugement dernier, de la fin de ce monde et de l’avènement d’un autre. […] Remonter du dernier gouffre des Enfers jusqu’au sublime sanctuaire des Cieux, embrasser la double hiérarchie des vices et des vertus, l’extrême misère et la suprême félicité, le temps et l’éternité ; peindre à la fois l’ange et l’homme, l’auteur de tout mal, et le Saint des saints ?
On vient de voir le jeune Gargantua livré aux pédagogues de la vieille école, et les tristes résultats de cette éducation crasseuse, routinière, pédantesque et tout à fait abrutissante, dernier legs du Moyen Âge expirant. […] Ne sentez-vous pas déjà comme le bon sens se substitue au faux point d’honneur, et comme ce Rabelais, qui ne fait rien par gloriole et par crânerie, va corriger désormais les derniers des Bayards ?
Turenne dans ses deux dernières campagnes, et Racine dans Athalie, voilà les grands exemples de ce que peuvent les prudents et les sages quand ils prennent possession de toute la maturité de leur génie et qu’ils entrent dans leur hardiesse suprême. […] Avant tout je voudrais n’exclure personne entre les dignes, et que chacun y fût à sa place, depuis le plus libre des génies créateurs et le plus grand des classiques sans le savoir, Shakespeare, jusqu’au tout dernier des classiques en diminutif, Andrieux.
Et pourtant elle mérite toute cette pitié, et il suffit, pour la lui rendre insensiblement, de la suivre dans la troisième et dernière partie de sa vie, durant cette longue, injuste et douloureuse captivité de dix-neuf années (18 mai 1568 — 5 février 1587). […] Elle s’arrêta à la touchante histoire du bon Larron, qui lui sembla le plus rassurant exemple de la confiance humaine et de la clémence divine, et dont Jeanne Kennedy (l’une de ses filles) lui fit lecture : « C’était un grand pécheur, dit-elle, mais pas si grand que moi ; je supplie Notre-Seigneur, en mémoire de sa Passion, d’avoir souvenance et merci de moi comme il l’eut de lui à l’heure de sa mort. » — Ces sentiments vrais et sincères, cette humilité contrite de ses derniers et sublimes moments, cette intelligence parfaite et ce profond besoin du pardon, ne laissent plus moyen de voir en elle aucune tache du passé qu’à travers les larmes.