Ne peut-on pas, d’après les autres détails de sa vie, ajouter encore pour l’instruction des jeunes Poëtes, & les prémunir contre les écarts de leur imagination, que Villon ne respecta dans ses Ecrits ni la Religion, ni le Gouvernement, ni les personnes ; qu’il se permit sans honte les injures les plus grossieres & les libelles les plus dangereux ; qu’il avilit ses heureuses dispositions, & particuliérement le talent de la plaisanterie, en se jouant de tout dans ses Vers, & même de son honneur ; qu’enfin ces excès, après lui avoir ravi le repos pendant sa vie, ont entiérement éclipsé sa gloire dans la postérité ?
Elles n’omettent aucun détail important, elles copient consciencieusement, chaque chose à sa place, en bonne lumière, afin que nul détail ne se noie d’ombres équivoques. […] Nous ne connaissons pas le menu détail de l’histoire. […] Nous ignorons ce détail, mais en serions bien triste. […] La suppression des « détails d’ambiance » est, suivant lui, constitutive du mode poétique. […] Elles ne sont point délicates ni gracieuses : la fantaisie en est fruste, le détail lourd.
Les dieux eux-mêmes sont de leur monde Enfoncée par l’effort de toute une société et de tout un siècle, l’empreinte de la cour est si forte, qu’elle s’est gravée dans le détail comme dans l’ensemble et dans les choses de la matière comme dans les choses de l’esprit. […] Une grande vie se rattache et rassemble autour d’elle, avec une prévoyance universelle et un détail minutieux, tous les appendices dont elle use ou dont elle pourrait user Ainsi chaque prince, chaque princesse a sa faculté, sa chapelle157, il ne convient pas que l’aumônier qui leur dit la messe, que le chirurgien qui les soigne, soient d’emprunt. […] Et je n’ai pas décrit le détail infini de l’étiquette, le cérémonial prodigieux des grands repas, les quinze, vingt et trente personnes occupées autour du verre et de l’assiette du roi, les paroles sacramentelles du service, la marche du cortège, l’arrivée de « la nef », « l’essai des plats » ; on dirait d’une cour byzantine ou chinoise184. […] Pour tous les détails suivants, cf. […] Comparez le détail correspondant sous Louis XIV, dans Saint-Simon, XIII, 88.
Peu d’écrivains ont travaillé plus consciencieusement et davantage ; son savoir était énorme, et dans ce temps des grands érudits, il fut un des meilleurs humanistes de son temps, aussi profond que minutieux et complet, ayant étudié les moindres détails et compris le véritable esprit de la vie antique. […] Il se gouverne et gouverne ses personnages ; il veut et sait tout ce qu’ils font et tout ce qu’il fait. — Mais par-dessus les habitudes d’ordonnance latine, il possède la grande faculté de son siècle et de sa race, le sentiment du naturel et de la vie, la connaissance exacte du détail précis, la force de manier franchement, audacieusement, les passions franches. Chez aucun écrivain du temps, ce don ne manque ; ils n’ont point peur des mots vrais, des détails choquants et frappants d’alcôve et de médecine ; la pruderie de l’Angleterre moderne et la délicatesse de la France monarchique ne viennent point voiler les nudités de leurs figures ou atténuer le coloris de leurs tableaux. […] Jonson trouvait dans son âme énergique l’énergie de ces passions romaines ; et la lucidité de son esprit jointe à sa science profonde, impuissantes pour construire des caractères, lui fournissaient les idées générales et les détails frappants qui suffisent pour composer les peintures de mœurs. […] » C’est avec ces paroles précises, avec ces détails sensibles qu’on allume les imaginations.
Magnin ; je lui exposais de mon mieux les grands desseins des chefs et aussi les détails de la poétique nouvelle où je me complaisais : il m’écoutait avec sérieux, patiemment, m’offrant l’esprit le plus libre, le plus ouvert. […] De doctes antiquaires avant lui avaient déjà donné la clef et tracé les divisions : Auguste Le Prévost les avait indiquées, timidement, il est vrai, et en homme de détail ; mais M. […] On n’a qu’à le suivre et à se laisser guider ; on se donne aisément ensuite les airs de s’y connaître, en l’arrêtant sur quelque point de détail où il se montre un peu vétilleux. […] Mais pour un léger défaut, qui peut-être même était nécessaire, que de grâce, que d’agrément de détail, quel discernement utile !