Pareillement, dans les meurtres, faites-moi sentir la flamme des passions grondantes, l’accumulation de désespoir ou de haine qui ont lancé la volonté et roidi la main ; quand les paroles effrénées, les soubresauts du délire, les cris convulsifs du désir exaspéré, m’auront fait toucher tous les liens de la nécessité intérieure qui a ployé l’homme et conduit le crime, je ne songerai plus à regarder si le couteau saigne, parce que je sentirai en moi, toute frémissante, la passion qui l’a manié. […] Cette furie d’imagination allumée par le climat et la toute-puissance, ces nerfs de femme, de reine et de courtisane, cet abandon extraordinaire de soi-même à toutes les fougues de l’invention et du désir, ces cris, ces larmes, cette écume aux lèvres, cette tempête d’injures, d’actions, d’émotions, cette promptitude au meurtre annonçaient de quel élan elle allait heurter le dernier obstacle et se briser. […] On sent chez lui les vicissitudes tragiques de la lutte, le progrès d’un sentiment, la défaite des résistances, l’afflux lent du désir ou de la colère, jusqu’au moment où la volonté redressée ou séduite se précipite soudainement d’un seul côté. […] — Ma jeunesse imprudente a volé parmi les vains désirs ; — mon âge viril, longtemps égaré par des feux vagabonds, — a suivi des lueurs fausses, et quand leur éclair a disparu, — mon orgueil a fait jaillir de lui-même d’aussi trompeuses étincelles. — Tel j’étais, tel par nature je suis encore. — À toi la gloire, à moi la honte. — Que toute ma tâche maintenant soit de bien vivre ! […] De temps en temps un vers virile et poignant décèle, au milieu de ses raisonnements, la puissance de la conception et le souffle du désir.
Courbé sur moi-même et aspirant l’air humide du soir, je sentis toutes mes rêveries de la journée se fondre en un seul sentiment, celui de la lassitude et du sommeil, en un seul désir, celui de retourner bien vite sous un toit humain, de boire une tasse de thé à la crème, de m’enfoncer dans du foin odorant, et de m’endormir avec délices. […] Elle était moins bonne que sensible, et avait conservé, à un âge mûr, les défauts d’une pensionnaire ; elle avait le caractère d’un enfant gâté, était irascible et pleurait même quand on troublait ses habitudes ; par contre, elle était aimable et gracieuse lorsqu’on remplissait ses désirs et qu’on ne la contredisait point. […] Après avoir ainsi dîné, Lavretzky manifesta le désir de prendre du thé, etc… « Je vais vous en servir à l’instant », interrompit le vieillard. […] » Et le voilà qui s’efforce de se plier à cette vie monotone et d’étouffer tous ses désirs ; il n’a plus rien à attendre, et pourtant, il ne peut se défendre d’attendre encore. […] La soirée s’avançait, et Maria Dmitriévna témoigna le désir de rentrer.
Disons-le, puisque nous avons la certitude que ces lignes ne seront lues que par des personnes intelligentes : un gouvernement qui aura pour unique désir de s’établir en France et de s’y éterniser aura désormais, je le crains, une voie bien simple à suivre : imiter le programme de Napoléon III, moins la guerre. […] Un gouvernement à bon marché, peu imposant, peu gênant, un honnête désir de liberté, une grande soif d’égalité, une totale indifférence à la gloire du pays, la volonté arrêtée de ne faire aucun sacrifice à des intérêts non palpables, voilà ce qui me parut l’esprit du paysan dans la partie de la France où le paysan est, comme on dit, le plus avance. […] Ce désir d’un état politique impliquant le moins possible de gouvernement central est le vœu universel de la province. […] Des besoins d’une vie locale régulière, d’une sérieuse décentralisation au profit de la commune, du canton, du département, le désir impérieux d’élections libres, la volonté arrêtée de réduire le gouvernement au strict nécessaire, de diminuer considérablement l’armée, de supprimer les sinécures, d’abolir l’aristocratie des fonctionnaires, constituaient un programme assez libéral, quoique mesquin, puisque le fond de ce programme était de payer le moins possible, de renoncer à tout ce qui peut s’appeler gloire, force, éclat. […] La maison de Bourbon ne doit pas se prêter à ce désir de la nation ; elle manquerait à tous ses devoirs si elle consentait jamais à jouer les rôles de podestats, de stathouders, de présidents provisoires de républiques avortées.
Et Zola me confesse qu’en cette année, où il touche presque à la cinquantaine, il est repris d’un regain de vie, d’un désir de jouissances matérielles, et s’interrompant soudain : « Oui, je ne vois pas passer une jeune fille comme celle-ci, sans me dire : Ça ne vaut-il pas mieux qu’un livre ! […] Samedi 2 février Pour l’homme qui aime sa maison, la jolie pensée de Jouffroy, que celle-ci : « Ayez soin qu’il manque toujours à votre maison quelque chose, dont la privation ne vous soit pas trop pénible, et dont le désir vous soit agréable. » Mon fait est vraiment tout exceptionnel. […] mais il a l’air d’y tenir tant, que je cède à son désir. […] Et donc, il avait prié Hugo d’inviter Roqueplan à déjeuner, pour lui lire sa pièce, mais Hugo n’ayant point de réponse au bout de huit jours, dans son désir passionné d’être joué, Vacquerie avait fait inviter à déjeuner Frédérick-Lemaître qui avait accepté le rôle. […] Et dans ce vagabondage, en cette maison d’art, il avait été pris du désir d’en faire autant, que les jeunes sculpteurs qu’il voyait travailler.
« Elle » se fit attendre, juste assez pour aviver d’une pointe de désir l’impatience du jeune homme. […] C’est l’impitoyable dissection d’un cœur de femme où les élans d’héroïsme ont moins de place que le désir de plaire et l’envie folle de s’amuser. […] Henry Houssaye ne s’est pas laissé entraîner par le désir naturel de les imiter. […] vaniteux, égoïstes, ambitieux, si l’on peut appeler ambition un vain désir de devenir riche ou de se pousser dans les commodes refuges de la bureaucratie. […] Ils sont revenus chez nous avec un amour plus ardent pour leur pays et un désir viril de servir la chose publique.