Mais un peuple dont c’est là le théâtre et qui se délecte à ces représentations … non, là, vraiment, je n’ai aucun désir de le connaître, aucun.
Or, il est évident que par tout le reste de son œuvre, Attila, Saint Paul, Mahomet et les poèmes couronnés par l’Académie, M. de Bornier est « un monsieur bien sage », je veux dire un excellent littérateur de plus de noblesse morale que de puissance expressive, poète par le désir et l’aspiration, mais un peu inégal à ses rêves.
Aujourd’hui un tout autre sentiment dirige les recherches dans le même sens, c’est l’intérêt de plus en plus vif qui s’attache à tout ce qui a pu servir son génie, c’est le désir de montrer comment l’imagination ne crée point de rien, comme quelques-uns se le figurent, mais transforme et vivifie ce qu’elle touche, et d’une chose morte fait une chose impérissable.
Le désir de montrer dans Judas l’accomplissement des menaces que le Psalmiste prononce contre l’ami perfide 1230 a pu donner lieu à ces légendes.
D’autres, au lieu de viser uniquement à en dérouler l’histoire, ont subordonné ce but, déjà bien assez difficile à toucher, au désir de faire avancer la psychologie.