/ 1876
425. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « I »

Des fanatiques prétendent découvrir dans les drames de Richard Wagner des religions, des systèmes politiques, des philosophies, et croient augmenter sa gloire en le proclamant ; d’autres s’emparent de cette idée pour en faire la base de leurs critiques contre les œuvres, et ils nous donnent en même temps sur la psychologie de leur auteur des renseignements qui sont de pure fantaisie. […] Wagner le découvrit en 1854 alors qu’il était en exil à Zurich après son implication dans les événements révolutionnaires de Dresde. […] C’est le poète qui fit découvrir l’œuvre de Schopenhauer au musicien.

426. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1856 » pp. 121-159

Elle a conservé à Paris ses habitudes de réclusion de la femme italienne, et pour s’occuper, quand elle a découvert dans Le Constitutionnel, un roman qui ne dure pas vingt-quatre volumes, elle le traduit pour elle toute seule, en pur toscan. […] Un premier testament lui donnait 100 000 francs (le chiffre de ses dettes) ; un second, 300 000 francs ; enfin, la succession ouverte, un troisième testament, découvert sous le fauteuil dans lequel vivait, le jour et la nuit, la mourante d’une maladie de cœur, lui donne toute la fortune. […] Passionnée pour monter à cheval, pour conduire un panier, elle se trouve mal à la vue d’une goutte de sang, a la terreur enfantine du vendredi, du nombre treize, possède tout l’assemblage des superstitions et des faiblesses humaines et aimables chez une femme : faiblesses mêlées à d’originales coquetteries, celle du pied par exemple qu’elle a le plus petit du monde, et qu’elle porte toujours chaussé d’un soulier découvert à talon… Mal jugée et décriée par les femmes et les petites âmes qui ont l’horreur de la franchise d’une nature, elle est faite pour être aimée d’une amitié amoureuse par des contempteurs comme nous des âmes viles et hypocrites du monde.

427. (1773) Discours sur l’origine, les progrès et le genre des romans pp. -

I l faut presque remonter à l’origine des siecles pour découvrir celle du Roman. […] La morale est toujours triste lorsqu’elle s’annonce à découvert : il faut un peu la déguiser pour la rendre plus agréable. […] J’espere, au moins, qu’on y découvrira une marche assez naturelle.

428. (1902) La formation du style par l’assimilation des auteurs

Ils jugent, comparent, rivalisent, découvrent des ressources et des procédés. […] Ce qui nous charme dans Saint-Simon, nous ne le découvrons pas dans Télémaque. […] Il faudrait parfois remonter bien haut pour découvrir les sources premières de l’inspiration. […] Nous n’avons pas la prétention de découvrir et de révéler le génie d’Homère. […] Ainsi forcé de se découvrir, l’infortuné Gaulois montre la tête.

429. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre III. De la comédie grecque » pp. 113-119

Si votre mémoire ne se retrace pas le sujet des allusions, votre esprit ne vous suffit pas pour comprendre la gaieté de ces écrits ; et s’il faut réfléchir à une plaisanterie pour en découvrir le sens, tout son effet est manqué.

/ 1876