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195. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « La Bible Illustrée. Par Gustave Doré »

Doré, qui en art a une bravoure de héros, n’a pas craint d’y toucher, et, selon moi, c’est une raison de plus pour qu’on n’y touche plus… C’était Turgot qui disait, je crois, à propos de la découverte de l’Amérique : « J’admire moins Colomb d’avoir découvert l’Amérique que d’être parti la chercher. » Doré aurait l’admiration de Turgot, — et, jusqu’à un certain point, il a la mienne. Mais s’il avait aussi, lui, découvert son Amérique, il n’aurait pas eu moins la gloire d’être allé la chercher pour l’avoir découverte, et il aurait eu une gloire de plus !

196. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Gérard Du Boulan »

Il y a dans cette idée de faire une question de ce qui n’est pas une question, pour se croire le droit d’ajouter : « C’est moi qui ai découvert l’Alceste de Molière, jusqu’à moi ignoré », un genre de vanité encore plus persuasive que Cousin… Et il n’y a pas non plus que cette vanité d’être fort en explication de logogriphes comme on fut peut-être fort en thèmes ; il n’y a pas que la petite spéculation de piquer un nom obscur, comme un papillon de nuit, sur le mollet d’un grand homme : il y a plus grave que cela et pis que cela ! […] L’Alceste de Molière n’est donc ni un Montausier ni un amoureux de la Béjart, — comme on l’a dit aussi, — c’est-à-dire Molière se traduisant lui-même quoiqu’il ait peut-être saigné du cœur ou de l’orgueil en l’écrivant ; ce n’est ni la tolérance sociale de Loiseleur, ni davantage le janséniste de Gérard du Boulan, Y oiseleur, à son tour, lui qui découvre des pies au nid de cette force !

197. (1890) Les princes de la jeune critique pp. -299

Il serait capable de découvrir l’Amérique quatre cents ans après Colomb. […] Brunetière ; j’aime mieux chercher d’où elles viennent, et la source ne m’en semble pas difficile à découvrir. […] Qu’elle permette de découvrir des fragments de vérité, nul ne saurait le contester. […] De même on découvre que les effets de force sont surtout des effets de nuance ». […] Est-ce à dire qu’il ait découvert et réalisé l’art suprême, définitif, absolu ?

198. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — H — Hollande, Eugène (1866-1931) »

Hollande imprime : J’ai connu que la vie est un rêve et fait peur, À moins d’y découvrir le Dieu qui la pénètre ; J’ai connu que ce Dieu c’est la Beauté, dont l’être Se dérobe aux cœurs froids indignes du bonheur.

199. (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLIXe Entretien. L’histoire, ou Hérodote »

» « Le pâtre cessa de parler, et découvrit l’enfant qu’il portait. […] Harpagus obéit, découvre la corbeille et voit les restes de son fils ; mais, à cette vue, il ne témoigne aucune surprise et reste parfaitement maître de lui-même. […] Cyrus, reprenant alors la parole, leur découvrit sa pensée et leur dit : « Citoyens de la Perse, il en sera de même à jamais pour vous, si vous voulez me suivre. […] Du reste, je n’ai rien découvert de plus sur ce qui les concerne ; mais, dans les divers entretiens que j’ai eus à Memphis avec ces mêmes prêtres de Vulcain, j’ai appris beaucoup d’autres particularités. […] Le sentier de la montagne avait été jadis découvert par les naturels du pays, les Méliens, et ils y avaient fait passer les Thessaliens, marchant contre les Phocidiens à l’époque où ces derniers, menacés de l’invasion des Thessaliens, élevèrent le mur qui fermait l’entrée de leur pays.

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