Découvrir saint Pierre pour recouvrir saint Paul, dit le proverbe. […] En effet, il a découvert, au bout de quinze ans de ce zèle, de ce travail assidu, et de cette sévérité pour lui-même et pour les autres, « qu’en parlant ainsi, on ne déplaît pas à la jeunesse, et que la meilleure manière de se faire applaudir parfois de nos jeunes étudiants, c’est de s’en faire toujours estimer ». […] Saint-Marc Girardin expliquera à ces jeunes gens comment l’homme ne s’intéresse qu’à l’homme, comment la mer, toute vivante que Dieu l’a faite, a besoin de la présence de l’homme ; l’agitation de l’Océan nous laisse froids, si nous ne découvrons pas tout au moins une barque de pêcheur dans le lointain. […] À la fin, notre affamé découvre, au coin du palier, un pot de grès qui pouvait bien contenir pour quatre sous de lait, et, sur ce pot, deux petits pains d’un sou chacun. « Bon ! […] Et puis, aussitôt que les écrivains ont découvert que cet homme-là réussit, ils vont se placer à son ombre ; inconnu le matin, ce même libraire, une heure après, n’a qu’à choisir dans la famille des esprits celui qui lui convient le mieux.
Mais c’est une impudeur plus complète, puisque ces femmes porte-lyres nous révèlent ce que l’amant le plus perspicace, le plus curieux ne saurait découvrir : les secrets mouvements de leur horlogerie sentimentale. […] ……………………………………………………………… L’œuvre de Mme de Noailles est trop connue, elle a été trop souvent étudiée et analysée pour que j’insiste sur sa valeur : je voulais seulement ici chercher et découvrir, pour moi-même d’abord, les raisons profondes et secrètes de cette poésie, qui est bien un merveilleux effort pour reconstituer l’atmosphère vitale nécessaire à l’épanouissement du poète. […] ……………………………………………………………………………………… Au fond de son exaltation sentimentale, on découvre, et elle découvre toujours elle-même, la sincérité de son désir physique de l’homme, de « l’amère odeur de l’homme ».
Mais au plus profond de nous-mêmes, si nous savons le chercher, nous découvrirons peut-être un équilibre d’un autre genre, plus désirable encore que l’équilibre superficiel. […] Nous découvrirons aux sentiments moraux des sources plus profondes. […] On serait embarrassé pour découvrir des exemples d’un tel impératif dans la vie courante. […] Qu’une bonne moitié de notre morale comprenne des devoirs dont le caractère obligatoire s’explique en dernière analyse par la pression de la société sur l’individu, on l’accordera sans trop de peine, parce que ces devoirs sont pratiqués couramment, parce qu’ils ont une formule nette et précise et qu’il nous est alors facile, en les saisissant par leur partie pleinement visible et en descendant jusqu’à la racine, de découvrir l’exigence sociale d’où ils sont sortis.
Qu’elle s’attaque au poème le plus lyrique, je la défie bien d’y découvrir un atome de couleur, d’émotion, encore moins, s’il est possible, de poésie. […] Comment Thibaudet, ce métaphysicien endiablé, qui découvrirait je ne sais quelles profondeurs « cosmiques » jusque dans mignonne, allons voir…, m’oblige-t-il à lui rappeler ces évidences ? […] ne pensez pas toujours que « tout serait perdu », disait Goethe, si on ne pouvait découvrir au fond d’une œuvre quelque idée, « quelque pensée abstraite »… quelle idée ai-je cherché à incarner dans mon " Faust ? […] Nos vrais savants reconnaissent à la poésie son droit à la vie, en certains cas à la victoire, par le fait même qu’ils croient découvrir les causes psycho-physiologiques précises dont ils veulent faire dépendre sa force et sa beauté-précisions qui ont ceci de particulier de n’être jamais limitatives.
Madame de Girardin a tracé avec beaucoup d’art les angoisses rétrospectives de Marguerite, et le travail intérieur qui s’accomplit dans son imagination ou dans son cœur, pendant qu’elle cherche à découvrir quel est le sauveur de Gaston. […] ce sauveur, cet inconnu, ne se découvre que trop tôt ; c’est tout simplement le comte Robert de la Fresnaye, Robert de la Fresnaye en personne, entendez-vous bien ? […] Nous semblions triomphants, Nous rêvions conquêtes lointaines, Mondes à découvrir aux limites des flots. […] En renversant les remparts factices qui nous protégeaient contre de sourdes attaques, elle découvrait, sous nos pieds et au milieu des décombres, d’effroyables gouffres dont un seul suffisait à dévorer la raison et la fortune publiques. […] Michonis se disculpe ; le complot n’est pas découvert ; mais les postes sont doublés ; toute tentative d’évasion devient impossible, et, de l’alarme jetée par Simon, et combinée avec la surexcitation continue des