Je ne prétends pas ici traiter la question dans son étendue, ni même l’effleurer, n’étant pas de ceux qui se plaisent à soulever de telles discussions rétrospectives, et je n’ai pas oublié d’ailleurs qu’à défaut d’un gouvernement alors selon nos vœux, il y a eu pour les esprits des saisons bien brillantes : mais ce qu’il faut bien dire quand on vient de parcourir le tableau fidèle de cette première Restauration, c’est que je ne crois pas qu’il se puisse accumuler en moins de temps plus de fautes, de maladresses, d’inexpériences, d’offenses choquantes à la raison, à l’instinct, aux intérêts d’un pays, ni qu’on puisse mieux réussir (quand on y aurait visé) à établir dans les esprits, au point de départ, la prévention de l’incorrigibilité finale des légitimités caduques et déchues, de leur incompatibilité radicale avec les modernes éléments de la société, et de leur impuissance, une fois déracinées, à se réimplanter et à renaître. […] Il voulait bien, d’ailleurs, ne point parler trop injurieusement de ceux-ci, des 25 millions d’hommes qui formaient la masse de la nation : « Il est bien reconnu, disait-il, que les régnicoles, comme les émigrés, appelaient de tous leurs vœux un heureux changement, lors même qu’ils n’osaient pas encore l’espérer. » Ainsi, Français de 1792 qui couriez à la frontière, vous qui sauviez la patrie menacée, vous qui, à la suite des armées refoulées de la coalition, passiez le Rhin et l’Escaut et les Alpes, qui combattiez à Rivoli, à Zurich, aux pyramides et autres lieux, vous étiez des régnicoles ; il est bon de savoir le nom qu’on a. […] Il y avait d’ailleurs analogie, en effet, avec la rentrée de ses descendants en 1814, si l’on ne considère, des deux parts, que le gros des complications et des difficultés.
La préoccupation de l’auteur en faveur de la liberté de l’individu et de ses garanties est, d’ailleurs, des plus honorables et des plus généreuses ; mais sous cette impression il était en train, dans cet ouvrage, de maîtriser l’histoire et de lui imposer une vue fixe, exclusive. […] De nos jours, d’ailleurs, je ne vois pas d’emploi plus honorable et plus agréable de la vie que d’écrire des choses vraies et honnêtes qui peuvent signaler le nom de l’écrivain à l’attention du monde civilisé, et servir, quoique dans une petite mesure, la bonne cause. […] En continuant de parcourir la correspondance de M. de Tocqueville, nous aurons d’ailleurs à y signaler des parties vraiment belles et même tout à fait aimables.
Il y a d’ailleurs à dire qu’en de certains cas on peut, quand on est un tribunal autorisé, donner une légère impulsion à l’usage. […] C’est dans cette période de sa vie, j’imagine (car je ne vois pas d’autre moment où placer convenablement cet épisode) que le digne abbé, qui avait d’ailleurs des mœurs pures, mais non pas dans le sens strict de sa profession et de son ministère, paya son tribut à la faiblesse humaine. […] L’abbé était connu d’ailleurs pour n’aimer personne en particulier ; il embrassait trop le genre humain en masse pour se resserrer ainsi dans un choix unique.
Le jeune abbé se contentait, en ces années fougueuses, d’obéir à ses passions, sans en faire parade par lettres : ce sont d’ailleurs de ces choses qu’on n’a guère coutume d’aller raconter à son ancien précepteur. […] C’est une pensée qui a été suivie de beaucoup de réflexions ; voilà comme quoi on profite de tout. » Les lettres à l’abbé Nicaise, à part ces éclairs passagers, sont d’ailleurs remplies de pensées graves, élevées, fondamentales, de fréquents rappels à ce moment qui doit décider pour jamais de nos aventures . […] L’amitié trouve moins son compte dans ce vers ancien si souvent cité : Oblitusque meorum, obliviscendus et illis, vers où il ne faudrait pas voir d’ailleurs la pensée d’Horace, mais une boutade d’un moment.
Et d’ailleurs, pourquoi parlons-nous de mesure ? […] D’ailleurs, comme le fait très justement remarquer M. […] Il est évident que cette définition ne saurait convenir pour deux faits physiques qui se produisent à de grandes distances l’un de l’autre, et que, en ce qui les concerne, on ne comprend même plus ce que peut être cette réversibilité ; d’ailleurs, c’est d’abord la succession même qu’il faudrait définir.