Il eût été, je crois, plus simple d’entrer hardiment dans cette difficulté et de décomposer le problème. […] Or c’est là, je crois, qu’est la vérité. […] Cependant il ne paraît pas croire que l’on puisse accuser un tel état social d’être fondé sur le privilège et l’inégalité. […] Si nous en croyons un juge éclairé en matière si délicate, « sa foi tenait peut-être de la raison plus que du cœur. […] Il est digne de la démocratie qui se croit, à raison, je l’espère, la loi future de l’humanité, d’éviter les écueils où ont échoué Athènes et Florence.
La Fontaine semble dire : « Je crois qu’en voilà ». […] Demeurons-en là, si vous m’en croyez. […] Ceci est pour lui, je crois, l’âme même d’un conte. […] On croit qu’elle a été inventée par La Fontaine. […] Vous croyez donc vous ennuyer ?
Vauvenargues, ou l’homme d’action mutilé et étouffé, ce point de vue serait à développer et, je crois, ne serait qu’exact. […] Je crois qu’il faut renoncer à serrer de trop près l’explication à cette distance, et qu’on doit s’en tenir à une idée plus générale, qui reste vraie dans toutes les suppositions. […] Nous nous cherchions avant que de nous être vus… : je crois par quelque ordonnance du ciel. […] L’habitude des soins, des égards, des ménagements réciproques est plus facile, plus naturelle : on croirait se manquer à soi-même si l’on était capable de s’en dispenser dans les moments même d’abandon, d’humeur, de refroidissement. […] Je le croirais volontiers.
Elle n’était populaire que pour dominer, et croyait qu’on serait toujours maître de ce Tiers qu’elle carressait pour en faire le corps d’armée de Necker, par qui elle prétendait régner. […] » La fin de cette réponse me paraît un peu faible, je crois qu’on sera de mon avis, et inconséquente ; et Publius Syrus, en pareil cas, est une petite autorité. […] Il est permis de croire toutefois qu’il ne s’y est peint que de profil, et en se figurant par endroits qu’il ne nous présentait que le meilleur de ses amis. […] On m’a cru misanthrope dans le monde, tandis que la philanthropie était en quelque sorte chez moi une passion. […] » Je crois qu’en demeurant dans ces termes, et bien en deçà d’une passion qui ferait sourire, on a saisi le point délicat et vif de la liaison de M. de Meilhan avec Mme de Créqui.
A son arrivée dans sa vraie patrie littéraire, sa surprise fut grande, comme sa reconnaissance : il s’était cru étranger, et chacun lui parlait de la Sibérienne, du Lépreux, des mêmes vieux amis. […] Il se trouva un conteur gracieux, délicat et touchant, sans y avoir visé ; il sut garder et cultiver discrètement sous tous les cieux sa bouture d’olivier ou d’oranger, sans croire que ce fût un arbuste si rare. […] comme tous les modèles, sourit à la fois à chacun de ceux qui regardent et a l’air de ne sourire qu’à un seul : pauvre amant qui se croit uniquement regardé ! […] Lorsque la Savoie fut réunie à la France, le comte Xavier, qui servait en Piémont, crut devoir renoncer à sa patrie, dont une moitié, dit-il, l’avait elle-même abandonné. […] Quand les Français, après avoir pris la Savoie et le comté de Nice, firent une incursion jusqu’à Oneille où était ce malheureux, il s’effraya, il se crut menacé ; il eut la prétention d’émigrer comme les autres.