Il en est de ces premiers jets de la critique comme de ceux de l’art ; on fera plus fort peut-être ensuite et plus marqué, on ne fera ni plus léger, ni mieux touché, ni plus agréable. […] Horace conserve encore cette singulière élégance, ce goût exquis dont chacune de ses compositions est remplie. » Les critiques qui suivaient ces éloges, et qui portent sur la couleur, se feraient aujourd’hui avec beaucoup plus de justesse et de précision. […] La Correspondance, dont nous devons communication à la confiance de sa famille, va nous montrer Horace Vernet le plus consciencieux des artistes, étudiant sans cesse et voulant voir de près tout ce qu’il avait à rendre, ne s’épargnant pour cela aucun voyage, aucune fatigue ; esclave de son art ; sachant supporter, après le tumulte de la vogue et les caresses de la popularité, les injures de la critique et, ce qui est plus difficile, les premiers signes de la froideur publique et de l’isolement ; donnant aux siens, plus jeunes que lui, des conseils d’un bon sens droit et mâle. […] Mais que ce premier groupe confus, où se dessinaient tant de promesses, et s’avançant sous une inspiration commune, sous un même souffle, avant les divisions et les rivalités introduites bientôt par la critique, avait pourtant un charme, une nouveauté, un air d’union et de force, quelque chose dont l’impression ne s’est plus retrouvée depuis à ce degré, même quand chacun s’est ensuite développé dans sa voie ! […] Paul Mantz, qui a raconté et contrôlé en critique ces débuts d’Horace Vernet, ne le fait exposer, du moins d’une manière notable, qu’à partir de 1812.
Hachette de donner l’édition des Mémoires de Saint-Simon d’après le manuscrit, il en est sorti avec une quantité de remarques critiques et de notes rectificatives qu’il nous présente aujourd’hui réunies et coordonnées en un respectable volume. […] Saint-Simon mérite de se tirer de toutes ces critiques mieux encore que Retz, qui s’en tire pourtant ; il s’est donné plus de peine pour être vrai, il est moins à la merci de son imagination ou, lorsqu’il s’y abandonne, on le voit ; il est plus naïf. […] Je n’opposerai que quelques remarques à tout ce que l’exact critique a dit là-dessus de fondé et en partie d’incontestable. […] Chéruel est dans le vrai de la critique lorsqu’il oppose aux récits de Saint-Simon, vagues et confus dès qu’il s’agit de batailles, les relations d’un général d’artillerie, M. de Saint-Hilaire, un des bons historiens militaires de son temps, et, en ce genre, avec Monglat et Feuquières, l’un des estimables précurseurs de l’illustre Jomini. […] Quand j’ai entendu toutes les critiques qu’on peut faire sur Saint-Simon, je me surprends, malgré tout, à former un dernier vœu : Que ne sommes-nous affligés d’un Saint-Simon pour chaque période de notre histoire !
Malgré toutes les critiques que je me permettrai de lui adresser, il mérite pourtant notre reconnaissance ; je le dis en commençant comme je le répéterai en finissant. […] Fournier y tient et qu’un très-spirituel critique (M. […] J’aurais désiré notamment vous voir vous prendre à l’épisode d’Arténice dont j’ai cru que la révélation était une de mes trouvailles, lorsque votre article m’est venu prouver qu’en fait de trouvailles je n’en ai fait qu’une : la lettre de Valincour… Si je regrette que vos critiques ne se soient pas plus affirmées et ne m’aient pas confondu, accablé en détail, je regrette encore plus, vous le comprendrez, que vos éloges aient procédé de même. […] Le Dictionnaire critique de Biographie et d’Histoire de M. […] L’auteur, en effet, si estimable par ses patientes recherchas, manque trop souvent de critique dans l’emploi qu’il en fait.
La date de 1552, si pompeusement célébrée par Ronsard et tous les amis de Jodelle, ne doit pas être acceptée par la critique comme celle d’une révolution dans l’art dramatique. […] Elles étaient connues depuis longtemps des critiques et des poètes érudits. […] L’établissement des unités aristotéliciennes fut certainement une victoire pour la critique érudite. […] Les Sentiments de l’Académie parurent en 1638 : c’est une œuvre de critique étroite, chicanière, sans vues générales ni élévation d’esprit. […] Études critiques, t.
Les auditeurs ont montré de l’impatience ; j’avoue que j’étais moi-même fort ennuyée des Harmonies de la nature, et je me proposais de faire une critique plus sévère que celle qu’on vient de lire ; mais je viens de relire Paul et Virginie, et je suis désarmée. La comparaison de l’aigle qui ne vint qu’à la fin du discours après l’homélie philosophique, et qui, détachée aujourd’hui, produit tant d’effet, ne se trouve point particulièrement indiquée dans les extraits critiques que j’ai lus, et, si elle fut remarquée, je crains que ce n’ait été plutôt à titre d’image singulière et risquée, eu égard au goût du temps. […] Et sur cette critique que je viens de faire en passant de M. Villemain, de notre éloquent secrétaire perpétuel, si j’avais besoin de m’excuser, je dirais hautement : Membre de l’Académie française, j’ai le droit de relever, de la seule manière qui puisse le toucher, l’organe de la compagnie là où il abuse publiquement de son rôle de rapporteur pour y glisser contrairement aux convenances, contrairement aux intentions de beaucoup de membres, ses passions personnelles : biographe littéraire, je souffre toutes les fois que je vois des critiques éminents à tant d’égards et en possession d’un art merveilleux, mais des esprits plus nés évidemment pour la louange ou la fine satire que pour l’histoire, ne songer à tirer parti des faits que pour les fausser dans le sens de l’effet passager et de l’applaudissement. […] C’est après avoir lu ce dernier écrit, qu’un excellent critique (M.