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1882. (1856) Cours familier de littérature. I « Ier entretien » pp. 5-78

« Non, non, me dit alors le vieillard avec un sourire gracieux qui ne lui était pas naturel, ne craignez pas de rester quelques minutes de plus dans ce lieu suspect.

1883. (1855) Préface des Chants modernes pp. 1-39

Imiterons-nous cet ex-philosophe qui eut de la célébrité sous la restauration et un ministère sous le roi Louis-Philippe, et qui, comme Panurge, n’aimant pas les coups, lesquels il craint naturellement, se tient prudemment à l’écart sans oser se mêler au combat ?

1884. (1870) La science et la conscience « Chapitre III : L’histoire »

Ici encore y aurait-il entre la science et la conscience une de ces contradictions qui feraient craindre que les droits de celle-ci n’eussent à souffrir des progrès de celle-là ?

1885. (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « L’obligation morale »

Ainsi ont fait le plus souvent les théoriciens de la morale, soit parce que c’étaient des intellectuels qui craignaient de ne pas concéder à l’intelligence assez de place, soit plutôt parce que l’obligation leur apparaissait comme chose simple, indécomposable : au contraire, si l’on y voit une quasi-nécessité contrariée éventuellement par une résistance, on conçoit que la résistance vienne de l’intelligence, la résistance à la résistance également, et que la nécessité, qui est l’essentiel, ait une autre origine. […] On se plaît à dire que la religion est l’auxiliaire de la morale, en ce qu’elle fait craindre ou espérer des peines ou des récompenses.

1886. (1926) La poésie pure. Éclaircissements pp. 9-166

Après quoi, vous aurez encore, je le crains, à bouleverser les cadres établis, à mettre Desportes et Bertaut sur le même rang que Ronsard, Malherbe assez au-dessous de Quinault, Delille très au-dessus d’Alfred de Vigny. […] Car avec les poètes, comme trop souvent avec les critiques professionnels, — nous venons assez de le voir, — l’on n’a pas à craindre de piétiner sur place, de rester en deçà de son sujet.

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