/ 1650
258. (1890) La fin d’un art. Conclusions esthétiques sur le théâtre pp. 7-26

On sait, les honnêtes gens, style du xviie , c’était le monde, la cour, la société polie, frivole et blasée, aussi difficile à divertir que peut l’être aujourd’hui la compagnie des monocles du mardi. […] Tout d’un coup, et pour un siècle, brille une vie nouvelle : la vie de cour, la vie de représentation. […] Le roi et sa cour, voilà le centre et la raison de tout. […] Le théâtre formulait la vie (non pas seulement parce que ses costumes, même dans la tragédie, restaient ceux de la cour, mais) par sa conception, par ses règles, par sa langue, par les allusions qui transparaissaient : on donnait d’autres noms à Alceste, à Cinna, à Aman. […] Le respect du pouvoir alla s’affaiblissant ; la société se fragmenta ; au lieu d’une cour il y eut vingt salons.

259. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XX. La fin du théâtre » pp. 241-268

On sait, les honnêtes gens, style du xviie , c’était le monde, la cour, la société polie, frivole et blasée, aussi difficile à divertir que peut l’être aujourd’hui la compagnie des monocles du mardi. […] Tout d’un coup, et pour un siècle, brille une vie nouvelle : la vie de cour, la vie de représentation. […] Le roi et sa cour, voilà le centre et la raison de tout. […] Le théâtre formulait la vie (non pas seulement parce que ses costumes, même dans la tragédie, restaient ceux de la cour), mais par sa conception, par ses règles, par sa langue, par les allusions qui transparaissaient : on donnait d’autres noms à Alceste, à Cinna, à Aman. […] Le respect du pouvoir alla s’affaiblissant ; la société se fragmenta ; au lieu d’une cour il y eut vingt salons.

260. (1864) Cours familier de littérature. XVII « XCVIIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (2e partie) » pp. 1-80

La comtesse abandonna la plus grande partie de son douaire, et la cour de France, pour faciliter cet arrangement, lui assura une rente annuelle de soixante mille livres. […] On ne peut expliquer autrement la visite inconvenante qu’Alfieri et la comtesse allèrent rendre, avec éclat, à la cour de Londres en 1791. […] — « La comtesse d’Albany, écrivait Horace Walpole à mademoiselle Berry, non seulement est à Londres, mais il est probable qu’en ce moment même elle est au palais de Saint-James (résidence de la cour à Londres). […] Saint-René-Taillandier, très embarrassé évidemment de justifier cette présence inconvenante de Mme d’Albany à la cour des ennemis acharnés de son mari, laisse croire que la comtesse ne faisait ces concessions à la cour de Saint-James que pour populariser en Angleterre la gloire d’Alfieri. Il n’a pas réfléchi que son intérêt réel était au contraire de faire disparaître cet adorateur postiche de l’attention d’une cour sévère et puritaine, justement offensée d’une cohabitation si expressive ; et quand on sait, du reste, que la comtesse rapporta de Londres la pension considérable que lui fit cette cour, on ne peut raisonnablement douter que cette pension, si offensante pour la mémoire de son premier mari, le Prétendant, n’ait été l’objet et le prix du voyage.

261. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre I. La Renaissance païenne. » pp. 239-403

En effet, c’est alors le régime féodal qui finit et la vie de cour qui commence, comme c’est aujourd’hui la vie de cour qui vient de finir et le régime démocratique qui vient de commencer. […] Les besoins de l’imagination sont si vifs que la cour devient une scène. […] Ce n’est pas à la cour seulement qu’on trouve l’opéra, c’est au village. […] Plusieurs sont des princes déguisés qui font la cour à des princesses. […] La cour vole et la nation murmure.

262. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre V. Des orateurs anciens et Modernes. » pp. 223-293

Il substitue à la simplicité noble des anciens, le fard de la Cour de Néron. […] Bourdaloue, génie vif & tout de feu, fut applaudi à la Cour & dans la Capitale du Royaume. […] C’est par ce mérite qu’il plut à la Cour de Louis XIV. […] Ce digne Ministre de la parole n’est pas le seul de la Congrégation de l’Oratoire, qui ait fait briller ses talens à la Cour. […] Il l’interrompit en disant : La Cour observera que ma Partie ne s’appelle pas Scamandre, mais Michault.

/ 1650