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1345. (1927) Des romantiques à nous

L’invasion massive aurait continué sans arrêt après 1840, et abouti à cet épuisement presque complet de la sève littéraire proprement française dont nous sommes aujourd’hui témoins. […] Si la France est toujours la France, si la vie de société, émergeant de son éclipse actuelle, doit continuer à y exercer sur les mœurs l’influence qu’elle posséda toujours, on ne pourra se passer du concours féminin pour corriger les mœurs. […] Après que l’harmonie, la polyphonie eurent vu le jour, l’homme des champs, qui n’en avait que faire, continua de chanter ces airs nus, créés pour le divertissement des grands, et qui étaient parvenus jusqu’à lui de la même manière que Mon père, tu m’as dû maudire se fait connaître au jeune ouvrier de Toulouse, auditeur assidu de Guillaume Tell, au théâtre du Capitole. […] En un sens, le vieux moine que l’on voit au premier acte, dans une salle de son couvent, occupé à continuer, dans un esprit de sérénité qu’aucun événement n’agite, les annales de la Russie rédigées par la chaîne silencieuse de ses prédécesseurs, ce vieux moine est le principal personnage de l’œuvre. […] Certaines ont continué d’y fréquenter dans leur âge mûr.

1346. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre II. Le Roman (suite). Thackeray. »

L’instruction continue et dure autant que la vie d’Arthur. […] Cette généreuse tante continuera-t-elle à réchauffer une pareille vipère ? […] Un Français ne pourrait continuer aussi longtemps le sarcasme. […] » Le dialogue continue sur le même ton : après le mouton d’Écosse, le cochon noir de Kent ; ces bêtes semblent la famille de sir Pitt, tant il s’y intéresse.

1347. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1885 » pp. 3-97

Lundi 2 mars Avant de me lever, au petit jour, je réfléchissais dans mon lit, au sujet d’Henriette Maréchal, que si je continuais à faire du théâtre, je voudrais le balayer de tout le faux lyrisme des anciennes écoles, et remplacer ce lyrisme par la langue nature de la passion. […] Mercredi 18 mars Dans la correction des épreuves des Lettres de mon frère, quand je le retrouve au collège, écrivant un drame en vers sur Étienne Marcel, cela me rappelle que, quelques années avant, dans ce même collège, en rhétorique, j’envoyais à Curmer une monographie de « La Cuisinière » pour Les Français peints par eux-mêmes, puis, que je faisais une « Histoire des Châteaux au moyen âge » pour entrer à la Société d’Histoire de France, tandis que mon frère continuait à versifier et à fantaisier. […] Il continue de parler de la mort, quand sa femme attristée par ses vilains dires, coupe la conversation, mais il y revient encore, disant que pour l’homme qui souffre, l’approche de la mort est l’annonce de la cessation de la souffrance. […] Chaque vigneron pourrait cultiver quatre hectares de vigne, et il n’en cultive que deux, par suite des tailles qu’ils font, et qui ne sont pas nécessaires, et qu’ils ont pris l’habitude de continuer après leurs pères et leurs grands-pères, qui se faisaient payer à la journée, — et les avaient inventées, ces tailles, pour augmenter le nombre de leurs journées.

1348. (1895) Journal des Goncourt. Tome VIII (1889-1891) « Année 1891 » pp. 197-291

Et c’est l’occasion pour le père de s’étendre sur l’atavisme, de se demander si le style ne vient pas d’un certain mécanisme du cerveau qui se lègue, et dont sa fille a hérité, car elle a toutes ses qualités de fabrication, jointes à « une essence poétique » qu’il confesse ne pas avoir, et qui doit faire d’elle, si elle continue, un poète remarquable. […] Et je continuai mon ascension, le regard attiré sur les murs, par de petites bandes rousses, effrangées comme de la charpie dans des cadres, par des morceaux de papyrus brûlés par le naphte de l’embaumement, qui me rappelaient à la fois des scories de manuscrits de Pompéi, conservées dans les armoires du Musée de Naples, et les folioles noirâtres de l’état civil de Paris, me pleuvant sur la tête, le 24 mai 1871, lors de ma rentrée dans ma maison d’Auteuil. […] » Tout démonté qu’il était, le jeune homme continuait à exposer son affaire dans l’inattention du banquier, dont il voyait les regards se porter rapides, à droite, à gauche, quand tout à coup, dans un ramassement de main, il attrapa une mouche, qui rentra dans le sucrier. […] On se figure l’enragement chez le merveilleux pamphlétaire, de ne pouvoir plus continuer à être un journaliste.

1349. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre IV. Des Livres nécessaires pour l’étude de l’Histoire. » pp. 87-211

& continuée par Crevier son disciple. […] Villaret, Secrétaire de la Pairie, se chargea de le continuer, & il le fit avec succès ; mais comme il s’abandonnoit quelquefois à sa verve & qu’il aimoit les réfléxions, il auroit allongé considérablement cet ouvrage, s’il avoit eu le tems de le finir. […] L’abbé Peran, qui l’a continué, beaucoup plus simple dans sa marche, s’est attaché principalement à enrichir sa matiere, & ses vies sont pleines de recherches. […] Richer le continue avec succès.

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