. — Voici la formule éternelle dans laquelle l’a conçue la nature : lorsque les citoyens des démocraties ne considèrent plus que leurs intérêts particuliers, et que, pour atteindre ce but, ils tournent les forces nationales à la ruine de leur patrie, alors il s’élève un seul homme, comme Auguste chez les Romains, qui se rendant maître par la force des armes, prend pour lui tous les soins publics, et ne laisse aux sujets que le soin de leurs affaires particulières. […] Mais elle est vraiment insurmontable, si l’on considère avec Bodin les familles comme composées seulement des fils.
Il a pareillement situé l’individu dans son milieu vivant, en se refusant à le considérer hors de la famille. […] Ce fait, l’élève du lycée Bonaparte n’avait jamais été à même de le considérer dans sa profondeur et son ampleur. […] Taine fut considéré comme suspect et traité comme tel. […] Tout autre est le raisonnement de ceux qui considèrent l’enfant, du point de vue que j’ai appelé réaliste. […] Le suffrage universel peut bien être considéré officiellement comme la source unique du pouvoir.
Nous pouvons, pour l’étudier, considérer indifféremment une œuvre scientifique, artistique, philosophique ou littéraire. […] Si leurs idées, un peu abstraitement considérées, ressemblent à des milliers d’autres, elles sont au contraire tout à fait uniques si nous les considérons dans leur réalité concrète, avec le cortège d’impressions personnelles, de petits sentiments de circonstance, d’idées secondaires et de souvenirs qui les accompagne forcément. […] Ne les considérons pas, d’ailleurs, comme étant sans rapports entre eux. […] J’ai considéré comme germe de l’invention, l’idée de la sélection naturelle. […] Sardou, peuvent être considérés comme rentrant dans les cas extrêmes, et peut-être même représentent-ils plutôt un idéal qu’une réalité.
S’étant enfin affranchie de la mysticité, elle considère le romantisme, art chrétien, comme la pire maladie dont ait souffert l’esprit français. […] À considérer les hautes pailles des blés, il rappelle Pan et Cérès. […] C’est en effet le signe du savant qui considère le jeu des choses sous un angle d’éternité de ne se prononcer sur elles qu’avec bonté, sagesse et indulgence. […] Zola nous a confié quelque part qu’il fallait considérer ses romans dans le genre du Ventre de Paris comme d’énormes « natures mortes ». […] Pourquoi nos romanciers et nos poètes ne considéreraient-ils dans la nature que le côté badin et superficiel, frivole ou bienséant ?
Tels sont les caractères de la parole considérée comme son ; ils se retrouvent tous dans la parole intérieure. […] Une autre différence existe entre les deux paroles considérées comme états de conscience. […] Elle nous conduit uniquement à considérer comme possible ou probable une conscience infinitésimale de l’image tactile ; or, à ce degré inobservable, nous n’avons jamais nié l’image tactile. […] Tous les hommes considèrent naturellement la parole intérieure comme un élément de leur âme, un état du moi, à tel point que d’ordinaire ils ne savent pas la séparer et la distinguer de la pensée réfléchie ; ils considèrent la parole extérieure, au contraire, comme un phénomène physique. […] pourquoi l’étendue est-elle considérée par mon esprit comme le signe infaillible de l’extériorité ?