On regarde ses bonnes grâces comme la source de tous les biens ; on ne croit s’élever qu’à mesure qu’on approche de sa personne et de son estime. » On s’éblouit et on se croit dieu quand on ne sent plus rien au-dessus de sa tête. « Qui considérera que le visage du prince fait la félicité du courtisan, qu’il s’occupe et se remplit pendant toute sa vie de le voir et d’en être vu, comprendra un peu comment voir Dieu peut faire toute la gloire et la félicité des saints. »37 Un homme « pour qui on est à bout de bronze et d’encens », si bon et si grand qu’il soit né, finit par se dire que choses et gens ne sont faits que pour le servir. […] Il est simplement « messire », c’est-à-dire bon bourgeois, bien considéré et bien renté, médiocrement digne ; à peine invité par un inconnu, et d’une façon sommaire, il accepte.
Considérez Chaucer, quels sont ses sujets et comment il les choisit. […] Le bonheur couvre tout, même la volupté, sous la profusion et les parfums de ses divines roses ; tout au plus une légère malice198 vient y insérer sa pointe : Troïlus a sa dame dans ses bras : « Dieu ne nous donne jamais pire mésaventure. » Le poëte est presque aussi content qu’eux ; pour lui comme pour les hommes de son temps, le souverain bien est l’amour non pas transi, mais satisfait ; même on a fini par considérer cette sorte d’amour comme un mérite.
Mais, hors de là, il le considérait infiniment pour le parfait dévouement qu’il avait aux intérêts de l’État, pour sa vertu et ses grandes qualités. […] On n’en peut voir de plus belle, soit qu’on considère la richesse de l’étoffe, soit qu’on regarde l’artifice et la finesse du travail.
Georges Lefèvre nous cite plusieurs légendes des Zoulous, et entre autres celle de l’éléphant, considéré comme le représentant de la force, de la bonté, de l’intelligence. […] On y voit le « Mercure dessiné pour l’imprimerie lithographique de la rue Saint-Sébastien, nº 23 » qui doit être considérée comme la première lithographie artistique française.
C’est que le beau, à parler humainement, n’est que la forme considérée dans son rapport le plus simple, dans sa symétrie la plus absolue, dans son harmonie la plus intime avec notre organisation. […] Nous n’hésitons pas, et ceci prouverait encore aux hommes de bonne foi combien peu nous cherchons à déformer l’art, nous n’hésitons point à considérer le vers comme un des moyens les plus propres à préserver le drame du fléau que nous venons de signaler, comme une des digues les plus puissantes contre l’irruption du commun, qui, ainsi que la démocratie, coule toujours à pleins bords dans les esprits.