Même aux jeunes garçons, sous l’airain des combats, La boucle à flots tombants, certes, ne messied pas : Qu’Euphorbe si charmant, la tête renversée, Boive aux murs d’Ilion la sanglante rosée, C’est un jeune olivier au feuillage léger, Qui, tendrement nourri dans l’enclos d’un verger, N’a connu que vents frais et source qui s’épanche, Et, tout blanc, s’est couvert de fleurs à chaque branche ; Mais d’un coup furieux l’ouragan l’a détruit ; Il jonche au loin la terre, et la pitié le suit. […] Il entre en se jouant, innocent et rusé ; Il vole tout d’abord à l’hôtesse connue, En sons vifs et légers lui rend la bienvenue, Et becquête son doigt ou ses cheveux flottants, Comme un gai messager des bonheurs du printemps. […] Elle avait jusque-là très-peu connu sa grâce ; Elle oubliait son heure et que l’enfance passe.
Verlaine, à qui nous devons de le connaître, « l’empire de la force splendide ». […] Gustave Kahn Sans doute, Rimbaud était au courant des phénomènes d’audition colorée ; peut-être connaissait-il par sa propre expérience ces phénomènes. […] On connaît les Illuminations, ses proses qui ont la fièvre, ses cantilènes impressionnables comme des lustres.
Il raconte ce qu’il en connaît. […] Plus tard, il connaîtra Biot. […] Elle nous connaît et se connaît. […] Maintenant, je connais imparfaitement ; un jour, je connaîtrai comme je suis connu. […] Il la connaît si bien !
Rosny s’obstine à ne pas comprendre et à dire qu’il ne connaît personne de tel. Le roi sourit, et, lui mettant la main sur la main, lui dit : « Cet homme-là se nomme le marquis de Rosny ; le connaissez-vous bien ? […] Le lendemain de l’entrée, le roi, la reine et toute la Cour viennent dîner à l’Arsenal, comme on disait, « où vous leur fîtes très bonne chère, et surtout aux filles italiennes de la reine, lesquelles s’en allèrent si gaillardes que le roi connut bien que vous leur aviez fait quelque malice ». […] L’homme qui devait renouer la chaîne et relever l’entreprise monarchique à sa manière, Richelieu connut Sully à cette époque d’irrésolution et de désarroi, et il l’a jugé avec dureté. […] Pourtant, nul ouvrage, plus que celui qui porte son nom, n’aide à connaître Henri IV dans la vérité héroïque ou naturelle, et dans l’intime familiarité : et à lui-même Sully, au milieu de tout ce qu’il y a de trop, on n’a qu’à tailler dans cette masse un peu informe pour lui élever une statue.
Mirabeau, d’un ton pressé et saccadé, répond des choses qui nous semblent assez sensées sur bien des points ; — sur Versailles : « Vous rougiriez, si vous connaissiez Versailles, du portrait que vous en faites ; tout ce qui est obligé d’y rester en pleure… Quelle idée d’aller chercher le séjour du vice et de la dégradation totale de tous sentiments, pour y paraître vertueux avec plus d’éclat ! » — Sur Voltaire : « Vous avez vu mépriser Voltaire, dites-vous, par des gens qui ne le valent pas… Ceux qui méprisent Voltaire se rangeraient s’il passait, je l’ai vu souvent arriver ; ils n’auraient jamais connu M. […] Semblables à des somnambules qui parlent et qui marchent en dormant, ces derniers ne connaissent point cette suite impétueuse et féconde de pensées, qui forment un si vif sentiment dans le cœur des hommes profonds. […] Le jeune chevalier, pour le dire en passant, fit bientôt fausse route et perdit son avenir ; il s’amouracha d’une charmante et brillante folle, Mlle Navarre, fille d’un receveur des tailles à Soissons, aimée du maréchal de Saxe, et qui nous est connue par les Mémoires de Marmontel et par ceux de Grosley. […] Il n’a pas connu les cimes enflammées de l’esprit5.