/ 1968
1092. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Charles Didier » pp. 215-226

Didier nous a modulé les derniers marivaudages, la comtesse ordonne à ces messieurs de raconter chacun son histoire, sous l’expresse condition cependant que cette histoire sera une histoire italienne, ayant sa scène en Italie.

1093. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Duranty » pp. 228-238

IV L’auteur, je le crois, hors son livre, a beaucoup d’avenir, mais, qu’il me permette de lui dire, et qu’il ne l’oublie pas, c’est à la condition expresse de se dépêtrer le plus tôt possible de ce réalisme qui l’étreint et colle à sa pensée, comme la fange étreint dans ses plis mollement tenaces l’homme qui y est tombé.

1094. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre VII. Dernières preuves à l’appui de nos principes sur la marche des sociétés » pp. 342-354

Par suite, les conditions (leges) auxquelles se rendaient les villes, étaient exprimées par des formules analogues, qui se sont appelées paces (de pacio) mot qui répond à celui de pactum.

1095. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Madame de Verdelin  »

La femme de Mantinée, Diotime, qui est invoquée dans le Banquet de Platon et qui dit de si belles choses par la bouche de Socrate, est une initiée, une sorte de prêtresse ou de femme docteur ès sciences amoureuses et sacrées, et elle sort des conditions ordinaires. […] Mlle d’Ars, fille du comte d’Ars, homme de condition, mais pauvre, avait épousé M. de Verdelin, vieux, laid, sourd, dur, brutal, jaloux, balafré, borgne, au demeurant bonhomme quand on savait le prendre, et possesseur de quinze à vingt mille livres de rentes auxquelles on la maria71. […] C’est encore un point par où elle se rapproche de nos conditions modernes plus égales, de notre manière de voir et de sentir.

1096. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Théocrite »

Théocrite était, par rapport aux choses qu’il représentait, dans cette condition de demi-vérité qui est peut-être la plus favorable à l’imagination. […] Il souhaite à cet objet un heureux départ, moyennant certaine condition pourtant : il lui prédit une navigation heureuse, même au cœur de l’hiver ; et lorsqu’il apprendra son arrivée à bon port, ce jour-là, par réjouissance, il se promet bien le soir, auprès d’un feu où grillera la châtaigne, accoudé sur un lit de feuillage et buvant à pleine coupe, de se faire chanter par Tityre toutes sortes de belles chansons, et l’amour du bouvier Daphnis pour une étrangère, et Comatas enfermé dans un coffre. […] Ce n’est pas le moins du monde une courtisane, comme on l’a dit ; ce n’est pas non plus une princesse comme Médée ; la Simétha de Théocrite est une jeune fille de condition moyenne et honnête, qui s’est prise violemment d’amour, qui a fait les avances et qui se voit délaissée de son amant ; elle recourt aux enchantements pour le ramener ; elle y recourt cette fois et sans être pour cela une magicienne de profession.

/ 1968