Il y faut comprendre désormais tous les genres, les qualités de chaque genre en particulier, la composition des ouvrages la méthode, et généralement tout ce qui fait de chaque ouvrage un tout composé de parties unies entre elles, et proportionnées à l’image des êtres organisés dans l’ordre naturel. […] Vous n’appellerez pas l’esprit français ces exagérations successives qui ont rendu notre littérature, ou romanesque, ou pastorale, ou superstitieuse pour l’antiquité jusqu’à vouloir appliquer à notre langue la métrique des langues anciennes, ou puriste jusqu’à proscrire, par arrêt des Précieuses, des mots utiles et compris de tous. […] Dans ce jugement sur ce que les littératures du Midi ont de particulier, il ne faut comprendre la littérature italienne qu’avec des restrictions méritées. […] S’il n’est que savant, il répétera froidement et sans effet ce qui a été mieux dit par d’autres ; s’il n’est qu’inspiré, il risquera de parler dans une langue qui ne sera comprise que de lui. […] Si cette langue est si sévère, si réglée, c’est bien la marque qu’elle a le gouvernement des choses de l’esprit ; si elle est tenue à tant de clarté, de propriété, de liaison, c’est pour que, sous toutes les latitudes, toutes les intelligences saines et cultivées la puissent comprendre.
reprit-il, tu ne me comprends donc pas, malheureux critique ? […] — Mais tu ne comprends donc rien ! […] De celui-là aussi vous nous rebattez singulièrement les oreilles, et je n’ai jamais compris, je vous l’avoue, comment vous pouvez admirer, si fort et en même temps, Molière et Marivaux, l’un si vrai et si net, l’autre si faux et si retors ; celui-ci qui rit franchement, celui-là qui ricane ; Molière qui va droit son chemin, Marivaux qui ne marche que dans les sentiers détournés ; Molière qui dit tout et même plus, Marivaux qui laisse tout entendre et quelque chose encore. […] En trois heures, ni plus ni moins, vous voulez absolument tout le secret de cette âme, de cet esprit, de ce jeune cœur ; et quand enfin la charmante fille a tout dit, quand vous ne lui avez épargné aucune équivoque, quand elle s’est bien fatiguée à comprendre ou plutôt à deviner vos poètes comiques, vous la rappelez du fond du théâtre, vous voulez la revoir pour l’applaudir, vous êtes ivres de joie, et personne ne prend en pitié cette enfant, la voyant la proie et la victime de votre admiration ! […] Pour ma part, je donnerais tout L’Impromptu de Versailles pour cette charmante scène entre Molière et sa femme… une scène qui sera toujours comprise et applaudie.
Sous le nom fort acceptable de sensations internes, Bossuet comprend bien les souvenirs sensibles et les imaginations sensibles, mais aussi des phénomènes tout différents, comme les opérations du sens commun, peut-être même le plaisir et la douleur. […] Classification des images ; caractères distinctifs de la parole intérieure Le genre des images ou des pseudo-sensations peut être divisé de plusieurs manières : A. — Selon la nature des sensations reproduites, il comprend : 1° Les images proprement dites, ou images visuelles ; 2°Les sons intérieurs, qui se divisent en : paroles intérieures, autres sons ; 3° On peut réunir dans une même subdivision les images des autres sensations, sensations de l’odorat, du goût, du toucher, du sens musculaire, du sens vital, qui sont toujours plus ou moins mêlées les unes aux autres. […] Les états forts, faisant d’ordinaire illusion, comprennent la plupart des hallucinations, en particulier la plupart des hallucinations de l’ouïe, donc la plupart des paroles intérieures anormales qui sont, à tort, aliénées et externées ; la parole intérieure vive fait partie des états semi-forts, la parole intérieure proprement dite des états faibles. Les états très faibles ne comprennent rien de la parole intérieure ; nous avons expliqué pourquoi [§ 2, fin]. […] L’habitude totale se réalise par leur réalisation successive et continue ; cette réalisation a lieu suivant un ordre réglé tantôt par des suscitants extérieurs (comme dans la lecture), tantôt par la raison (comme dans la méditation), et elle ne cesse que lorsqu’elle est devenue, en présence de la parole extérieure d’autrui, qu’il faut écouter et comprendre, inutile ou même nuisible.
Zola, innombrables comme les étoiles du ciel, de n’avoir pu bien comprendre encore ce que c’est que le naturalisme. […] Plus il s’obstine à ne pas sembler comprendre, plus elle s’irrite et s’enflamme : elle sollicite des rendez-vous ; une nuit enfin elle n’y tient plus : elle se lève, quitte le lit conjugal, grimpe à la chambre du maître, le surprend dans son sommeil, va déposer un baiser bridant sur la poitrine velue du lourdaud qui ne s’éveille même pas. […] Au bruit le mari est accouru : il aperçoit ce cadavre, il aperçoit celui de sa femme, il comprend tout, et se suicide. […] Un écrivain n’est pas devenu un savant pour s’être barbouillé de quelques livres de médecine qu’il a compris par à peu près et dont il a retenu quelques termes baroques qu’il place ensuite, au hasard le plus souvent. […] Ils auront quelque peine peut-être à faire comprendre à leurs lecteurs et les colères et les enthousiasmes qu’il a soulevés, Ils diront qu’avec tous ses défauts il a cependant rendu quelque service aux lettres françaises, qu’il a achevé la ruine de certaines conventions déjà fort ébranlées, qu’il a déblayé le terrain pour d’autres qui sont venus après et préparé la voie à un art plus libre.
Qu’on veuille bien nous comprendre, ni plus ni moins : il y avait tout au fond de la pensée de Fauriel en politique comme un certain coin réservé, nous n’entendons pas autre chose. […] Français n’est-il pas homme à comprendre qu’on peut venir voir M. […] Et, s’il ne le comprenait pas, ne vous suffit-il pas de votre ministre, à qui je l’ai dit, et qui vous en estimera davantage ? […] Cabanis eut le mérite de comprendre dans toute sa portée première cette noble tentative et de la favoriser. […] La troisième classe du recueil comprend les chansons domestiques, celles qui célèbrent les fêtes et les solennités de la famille, le mariage, les funérailles, le retour du printemps et des hirondelles.