/ 2774
1494. (1913) La Fontaine « IV. Les contes »

Il a dit lui-même comment il comprend l’art et comment il voudrait qu’on le pratiquât autour de lui. […] Ce que je disait tout à l’heure n’est donc pas du tout mon avis, mais je le comprends très bien parce que cela est une vérité aussi, parce que cela a lieu très souvent ; je comprends très bien que l’on soutienne comme une moitié de la vérité que les sentiments se dissolvent et se dessèchent à les analyser.

1495. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre IX. Eugénie de Guérin »

On tremble pour sa grâce native, quand on rapporte que, dans son enfance, elle voulut apprendre le latin sous le même maître que ses frères et l’on n’est rassuré qu’en lisant l’humble réflexion de sa sœur : « Elle ne faisait cela que dans des vues de piété et pour mieux comprendre les offices de l’Église », écrivait dernièrement cette sœur, avec l’accent du plus naïf des légendaires. […] Les âmes basses ne comprendront rien à la beauté cachée de ce récit, dont celle qui le fait et qui a les yeux attachés sur la source de la Beauté éternelle, ne se doute, certes, pas non plus ! […] Toutefois, le bonheur fut plus grand pour Maurice que pour Eugénie, et on va le comprendre.

1496. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — La solidarité des élites »

Voilà comment ils ont « compris » la nature, comment ils ont pressenti la « divinité » de l’homme solidaire des êtres et des choses, comment ils ont donné l’éveil à une « religion » dont le panthéisme grandiose embrasse et pénètre le monde infini des vivants, qui est un réel sentiment vécu de nos liens avec le tout, une pénétration et une assimilation par nous, êtres infimes ou êtres d’élite, du tout vivant : religion dont nous pressentons l’épanouissement futur. […] Qu’est-ce donc que nous voudrions vraiment comprendre ? […] Que mille et mille lieues les séparent et leurs esprits demeurent unis, sans qu’ils se connaissent, sans même qu’ils se comprennent.

1497. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Mélanges de critique religieuse, par M. Edmond Scherer » pp. 53-66

La première partie comprend des travaux théologiques proprement dits, qui ont la forme et portent le cachet de l’école germanique-française, et plus germanique que française. […] comme il s’en est bien corrigé, et que ceux qui lisent aujourd’hui son livre Du vrai, du bien et du beau, auraient peine à comprendre qu’il ait pu hésiter à se montrer à tous si naturellement éloquent !

1498. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Étude sur la vie et les écrits de l’abbé de Saint-Pierre, par M. Édouard Goumy. L’abbé de Saint-Pierre, sa vie et ses œuvres, par M. de Molinari. — I » pp. 246-260

Il n’avait eu de goût, dans ses études, que pour la philosophie, et dans la philosophie d’abord que pour la physique, qui y était alors comprise. […] L’abbé de Saint-Pierre l’oubliait ; il ne s’était jamais brouillé avec l’agrément et le charme, par la bonne raison qu’il ne les avait jamais connus ; il faut bien lâcher le mot, il était dans une impossibilité malheureuse, — malheureuse pour lui et surtout pour les autres —, de comprendre tout ce qu’enferme de triste et de fâcheux ce mot qui est mortel au public français l’ennui.

/ 2774