L’apport poétique qui se trouve maintenant consacré sous le nom de « Poésie scientifique », représente de son principe philosophique à sa technique prosodique et rythmique, — une Doctrine continue… Je me suis simplement appliqué à moi-même la règle morale qui ressort de cette doctrine, d’avoir tendu, selon toutes les puissances accrues de culture qui étaient en moi, à l’art le plus complexe et le plus complet lié en la plus solide unité qui m’était possible : en le plus de volonté, en le plus d’effort. […] La partie philosophique, concurremment avec le plan complet de l’Œuvre » se développa ensuite sous le titre qui la plaçait en tête de l’Œuvre : En Méthode a l’Œuvre, en les éditions de 88 et 91 En 1904 est parue une dernière édition entièrement revue, augmentée, et arrêtée18. […] Le sens de la nature et de la Vie dès lors considérée sous son aspect légendaire, l’émotivité de son premier livre, en 1886, s’en montre soutenue en même temps qu’un court avant-propos revendique la complète liberté du vers pour concourir à des phrases harmoniques. […] Et, d’autre part, les propriétés de hauteur, d’intensité et de longueur des sons ou timbres vocaux qui sont partie intégrante de ce Rythme, — par parcelles et inégales durées, déterminent avec l’idée et par elle la place des temps marqués au long de l’expiration totale… Or, « l’Instrumentation verbale » donne à la parole poétique son sens complet et nécessaire en lui rapportant son primordial élément de phonalité. […] René Ghil par son très complet système d’Instrumentation. » (Écrits pour l’Art, article de Henri de Régnier, mars 1887).
Cette scène a dû m’impressionner cependant avec une certaine force, puisqu’elle se retrouve si complète et si vive après trente ans dans mon imagination ; mais je ne la percevais que par mes sens et par le seul instinct, car mon esprit était absorbé par la contemplation intérieure d’une tout autre nature. […] C’est que l’émotion et la beauté y sont complètes et pour ainsi dire infinies. […] Ce souvenir m’a peut-être rendu partial pour sa traduction et pour ses commentaires ; mais j’avoue que jusqu’ici je n’ai pu lire avec une complète sécurité de sens le poème du Dante que dans l’édition en deux langues de M. […] Toujours attaché à la grande figure symbolique du Dante, Ozanam méditait, dans ses derniers jours, une histoire complète de la littérature, depuis le cinquième siècle jusqu’au treizième. […] Quant aux commentaires sur le sens obscur de l’histoire de la philosophie du poème, Ozanam n’aurait pas mieux réussi que M. de Lamennais à répandre une complète lumière sur ce chaos.
La phrase citée est légèrement différente dans l’édition des œuvres complètes. […] Les morceaux rescapés figurent dans La Défense de l’infini, texte établi, présenté et annoté par Daniel Bougnoux dans les Oeuvres romanesques complètes, t. […] Le génie dans la vie, entendez licence complète. […] Manifeste du Surréalisme, (éditions du Sagittaire, Simon Kra, 1924), édition établie par Marguerite Bonnet et alii, Œuvres complètes, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1989, t. […] Nous sentons qu’une civilisation a la même fragilité qu’une vie. […] La brûlante leçon est plus complète encore.
Cet équilibre dans les deux exercices alternatifs des grandes facultés de l’homme est la condition de son développement le plus complet sur la terre. […] Cicéron fut un Romain complet. […] Mais, si ces derniers discours étaient aussi envenimés, ils n’étaient pas aussi oratoires : l’homme y était animé à la vengeance, l’artiste en discours n’y était pas aussi complet. […] C’est un cours complet de littérature parlée ou écrite. […] L’esprit humain était aussi complet alors que de nos jours, il se connaissait lui-même aussi bien que nous nous connaissons.
tu n’es pas encore achevé, tu n’es pas complet, tu n’es pas parfait, tu n’es pas le dernier terme de ta propre évolution ; — mais, ajouterons-nous, il faut aussi que le réel ne puisse refuser son assentiment à l’idéal même et lui dire : — Non, je ne te connais pas ; non, car tu m’es indifférent, m’étant étranger ; non, car tu es faux. […] Représenter le monde ou l’humanité d’une manière esthétique, ce n’est donc pas les reproduire passivement au hasard de la sensation, mais les coordonner par rapport à un terme fixe, — le moi original de l’auteur, — qui doit être lui-même, d’autre part, le raccourci le plus complet possible du monde et de l’humanité. Si le moi de l’auteur est constitué par un groupement d’idées exceptionnel et rare, mais non bien lié et systématique, s’il n’a rien enfin d’un « microcosme » complet, son art pourra étonner le beau, c’est l’étonnant, disait Baudelaire), mais cet art passera vite. […] Non, le romancier a toujours pris pour sujet, sinon le cerveau, du moins le cœur, c’est-à-dire l’ensemble des émotions et des sentiments humains ; le romancier, qu’il le veuille ou non, sera toujours un psychologue ; seulement, il peut faire de la psychologie complète ou incomplète, il peut rapetisser le cœur humain ou le voir de grandeur naturelle. […] En premier lieu, un entraînement a déjà été nécessaire pour faire accepter l’animation trop complète de la nature ; or, rien que pour soutenir cet entraînement, l’effort lyrique du poète devra aller grandissant, et il se heurtera bientôt à cette idée qu’il y a une contradiction véritable entre la réalité et la fiction poétique.