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709. (1896) Psychologie de l’attention (3e éd.)

Le soupir, autre symptôme respiratoire, est, comme l’ont fait remarquer plusieurs auteurs, commun à l’attention, à la douleur physique et morale : il a pour fin d’oxygéner le sang narcotisé par l’arrêt volontaire ou involontaire de la respiration. […] Il se forme ainsi un noyau commun autour duquel oscillent des éléments vagues et obscurs. […] L’effort attentionnel est un cas particulier de l’effort en général dont la manifestation la plus commune et la plus connue est celle qui accompagne le travail musculaire. […] Il est nécessaire que les formes morbides soient rattachées au tronc commun — l’état normal  qu’on en saisisse toujours clairement les rapports : c’est à cette condition seule que la pathologie peut nous instruire. […] Il n’est d’ailleurs pas nécessaire que les cléments nerveux occupent un point ou une région limitée du cerveau ; ils peuvent être épars, pourvu qu’ils soient étroitement reliés et associés pour le travail commun.

710. (1895) De l’idée de loi naturelle dans la science et la philosophie contemporaines pp. 5-143

Par l’induction dite scientifique, laquelle n’aurait à peu près rien de commun avec l’induction ancienne, on prétend tirer du contingent l’universel, du particulier le nécessaire. […] L’élément commun de tous les tissus est le protoplasma, lequel n’entre en mouvement que sous l’influence de tel ou tel excitant mécanique, physique ou chimique : ce qui est vrai de l’élément doit être vrai des composés. […] Les espèces ont-elles une commune origine et descendent-elles l’une de l’autre par voie de génération ? […] Ainsi la correspondance que le cartésianisme postule n’a pu être ni définie, ni démontrée rigoureusement ; elle est restée suspendue au Dieu, principe commun de l’âme et du corps, auquel Descartes avait fait appel. […] L’adaptation aux conditions extérieures est ainsi le caractère commun de la vie de l’âme et de la vie du corps.

711. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre III. La Déformation de l’Idéal classique (1720-1801) » pp. 278-387

Et comment, aussi bien, — pour ne rien dire des perfectionnements des arts mécaniques ou de la vie commune, — les découvertes des sciences, à elles seules, ne la leur auraient-elles pas presque nécessairement suggérée ? […] Taine, L’Ancien Régime] ; il faut essayer de dissiper cette confusion, et de montrer qu’entre eux, comme entre l’esprit de la Renaissance et l’esprit de la Réforme, il peut bien se rencontrer un ou deux traits de communs, mais tout le reste, à vrai dire, n’a été qu’opposition et que contradiction. […] Idéal commun de l’Europe entière pendant cent cinquante ans, le classicisme ne pouvait durer qu’autant que cette Europe elle-même ; mais cette Europe venant à se défaire, il ne se pouvait pas que le classicisme ne se déformât, ne se désorganisât, et ne disparût finalement avec elle. […] Et c’est pourquoi, tandis que le classicisme achevait lentement de périr, si l’on cherche quels hommes, en cette fin de siècle, continuent d’agir sur l’opinion, nous en trouvons jusqu’à trois qui n’ont entre eux que ce trait de commun d’avoir rompu résolument avec le passé : ce sont Condorcet, Buffon, et Bernardin de Saint-Pierre. […] II, p. 460] ; — et à ce propos, du patriotisme de Beaumarchais ; — son arrestation ; — sa délivrance, et son Mémoire à la Convention. — Il est chargé d’une mission par le Comité de salut public, — en même temps que déclaré par la Commune de Paris suspect et émigré. — Son séjour à Hambourg ; — son retour en France ; — ses deux lettres sur Voltaire et Jésus-Christ, 1799 ; — et sa mort.

712. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 94-98

Il parle avec d'autant plus de liberté & de force, que les défauts sont aujourd'hui plus communs & l'audace plus révoltante.

713. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des romans — Préfaces de « Han d’Islande » (1823-1833) — Préface de 1833 »

D’ailleurs, puisque l’auteur, si peu de place qu’il tienne en littérature, a subi la loi commune à tout écrivain grand ou petit, de voir rehausser ses premiers ouvrages aux dépens des derniers et d’entendre déclarer qu’il était fort loin d’avoir tenu le peu que ses commencements promettaient, sans opposer à une critique peut-être judicieuse et fondée des objections qui seraient suspectes dans sa bouche, il croit devoir réimprimer purement et simplement ses premiers ouvrages tels qu’il les a écrits, afin de mettre les lecteurs à même de décider, en ce qui le concerne, si ce sont des pas en avant ou des pas en arrière qui séparent Han d’Islande de Notre-Dame de Paris.

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