Il oublie que la littérature finit où la pathologie commence, que l’analyse d’un caractère ne doit pas empiéter sur la dissection, qu’il est des types et des choses dont l’écrivain doit se garder, comme l’israélite du pourceau et comme le brame du paria : parce que ces choses et ces types ne sont ni de sa compétence ni de son ressort, qu’ils résistent à toutes les purifications de l’art et du style, et qu’il faut les renvoyer au lazaret dont ils dépendent, à la clinique qui les réclame et dont ils sont sujets exclusifs. […] C’est ici que le drame commence à se perdre.
Son livre VII, où il traite de l’Homme, commence par un tableau énergique, éloquent et sombre, où il semble se ressouvenir des couleurs du poète Lucrèce, et préparer la matière aux réflexions d’un Pascal. […] Ce xviiie siècle des anciens a commencé de très bonne heure et a duré fort longtemps, et Pline, si l’on va au fond, en était.
Si l’on en croit La Rochefoucauld, ce fut dans le court intervalle qui s’écoula entre la mort de Richelieu et celle de Louis XIII, que Mazarin commença à s’ouvrir les avenues vers l’esprit et le cœur de cette princesse, à se justifier auprès d’elle par ses amis, et à se ménager peut-être quelque conversation secrète, dont elle-même faisait mystère à ses anciens serviteurs. […] M. de Bailleul, qui avait opiné en premier, avait commencé par donner l’exclusion à Mazarin, comme créature du cardinal de Richelieu : « Mais moi, dit le vieux Brienne, qui m’étais aperçu déjà plus d’une fois de la pensée secrète qu’avait la reine pour Son Éminence, je crus devoir parler avec plus de réserve. » Le fait est que la reine en était venue à ce point où l’on ne consulte que pour entendre l’avis qu’on désire tout bas et pour se faire pousser dans le sens où incline le cœur.
La masse commence à oublier qu’il y ait jamais eu un roi, et, une fois la paix faite au-dehors et un régime doux au-dedans, le peuple n’aura plus d’intérêt à désirer un autre ordre de choses. […] On commence par la curiosité, on finit par l’enthousiasme.
Louis XIV pardonna au cardinal de Retz, qui ne s’était révolté que contre Mazarin ; il ne pardonna jamais à Fouquet, qu’il rencontra comme son premier adversaire personnel, et qu’il dut abattre pour commencer véritablement à régner. […] Un jour, me parlant des ajustements qu’il faisait faire à sa maison de campagne, je lui dis qu’il fallait essayer de faire en sorte que M. le surintendant aidât à achever une terrasse qu’il avait commencée.