D’ailleurs le cœur simple, la tête étroite de Nanon ne pouvait contenir qu’un sentiment et une idée. […] Si la lumière est le premier amour de la vie, l’amour n’est-il pas la lumière du cœur ? […] Son cœur et l’Évangile lui signalaient deux mondes à attendre. […] Eugénie dévore ses larmes, et le roman du cœur finit avec le roman d’amour. […] Mais ils écrivent en vers immortels, et Balzac n’écrit qu’en prose modelée sur le cœur humain !
Il donne néanmoins aux doctrines évangéliques dont il est le ministre quelque chose de lui-même, la poésie de son platonisme, le vague de son imagination, la mélancolie de son cœur. […] Le plus grand coloriste, c’est la passion, parce qu’elle ne prend pas ses couleurs sur une palette, mais dans son propre cœur. […] Le cœur est éternellement original, même quand l’esprit est plagiaire. C’était un écrivain de cœur, un génie du foyer, un esprit domestique. […] Bossuet entendit l’avertissement dans son cœur, et le répercuta dans sa voix.
Mais cette science amère, ce résidu et comme cette cendre de la vie, que ce père imprudent de sa main mourante sème au cœur de son fils, va petit à petit l’empoisonner. […] Et Arthur tout d’un coup brise ce tendre cœur de jeune fille, sans pitié, avec un sang-froid odieux. […] Arthur lui-même, à part ces cruels moments, est accompli de façons et presque charmant de cœur ; et cependant, le dirai-je ? […] Ils pourront bien forcer les respects et ravir l’admiration, comme font tous les objets extraordinaires, mais ils n’auront pas les cœurs. […] La bonté devait donc faire comme le fond de notre cœur, et devait être en même temps le premier attrait que nous aurions en nous-mêmes pour gagner les autres hommes… Les cœurs sont à ce prix. » Ce qu’ici je traduirai de la sorte : La vraie gloire de l’art humain légitime est à ce prix.
Ces vertus étaient dans son cœur ; elles étaient de son temps. […] Le cœur restait intact au milieu des souillures des passions ; on savait quelque chose de mieux que se conserver, et la crainte de Dieu était autre chose que la peur. […] De retour en France, il quittait de temps en temps sa solitude pour venir à Paris faire des voyages dans les esprits et les cœurs. […] Les Pères ne gouvernaient pas seulement les esprits et les cœurs, ils avaient la charge de la chose publique. […] Montesquieu, homme bienfaisant, le bonhomme, comme on l’appelait, par un double hommage à sa bonté et à sa manière d’être bon, Montesquieu avait cette morale dans le cœur : il n’a pas pu, chose singulière, la faire passer de son cœur dans son esprit.
C’est qu’on sait par cœur ses cinq ou six strophes. […] Ils savent par cœur ce que je choisirais. — Pour ses ennemis ? […] Cœurs brisés, dont le temps ferme les avenues ! […] Ce n’est pas son cœur ni son esprit qui l’ont touchée ; c’est sa belle mine. […] Se rencontre-t-il un homme d’un cœur assez libéral pour aimer l’auteur, sans haïr le critique ?