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1804. (1854) Nouveaux portraits littéraires. Tome I pp. 1-402

Est-ce que pour citer le nom de Socrate il est indispensable de se rappeler que Platon l’a mis en scène dans plusieurs de ses dialogues, et notamment dans le Phédon et dans le Banquet ? […] On parlait de l’antiquité avec dédain, et l’ignorance rendait le dédain facile ; ou ne citait plus qu’un seul vers d’Horace, le vers où il flétrit le troupeau servile des imitateurs, et, malgré toutes ces belles sentences, l’imitation des nations voisines avait succédé à l’imitation de l’antiquité. […] Qu’on me pardonne de citer un proverbe qui, pour être vieux, n’en demeure pas moins vrai : le temps ne respecte pas volontiers ce qu’on fait sans lui.

1805. (1892) Un Hollandais à Paris en 1891 pp. -305

Aux temps d’Hérodote, — il est permis de citer le vieux conteur éternellement jeune, même sur le boulevard, — les femmes ne perdaient la pudeur qu’en quittant leur chemise, et la retrouvaient évidemment en reprenant ce vêtement. […] Ce que les plus grands génies ont cherché avec angoisse, depuis que Lessing, dans son Laocoon, en a posé le problème : la liaison intime entre le verbe et la plastique, s’accomplit à nos yeux : ou, pour citer l’épilogue sublime du second Faust de Goethe, qui seul est applicable à ces hauteurs de l’abstraction : Hier wird’s Ereignis. […] Mais toutes les religions étaient tolérées ; et je pourrais citer des exemples fort curieux, pour vous montrer que, même pour les chrétiens, le christianisme ne venait qu’au second rang auprès de l’honneur d’appartenir à l’armée mongole. […] « Il ne devrait pas être question de ces commérages à propos de l’œuvre d’un artiste ; aussi lord Byron aurait percé sans cela ; pour lui, ce fut quelque chose d’accidentel que je cite seulement pour souligner ma pensée. […] Le poète a trop de tact et de savoir-vivre pour citer ses propres vers au cours de sa conversation.

1806. (1894) La vie et les livres. Première série pp. -348

J’ai la bouche pleine et Francis est soûl… » Il est impossible de citer le reste de cette histoire d’entrailles. […] Il aurait voulu fuir l’odeur de femme éparse dans l’univers, et volontiers il citait ces strophes : Je déteste surtout le barde à l’œil humide Qui regarde une étoile en murmurant un nom, Et pour qui la nature immense serait vide S’il ne portait en croupe ou Lisette ou Ninon. […] Parmi les ouvrages inédits que l’on promet à l’impatience des personnes instruites ou dévotes, il faut citer surtout des Essais sur l’éthique chrétienne, un Traité sur la démonomanie ou des énergumènes, les fragments d’un livre sur l’Origine des curés, un grand nombre de Sermons et de Lettres. […] On cite, en effet, des gens qui sont morts après avoir fait cette sinistre trouvaille. […] Parmi les plus beaux palais d’Alexandrie, on citait celui de Myrtion, une prostituée chez qui les savants et les hommes de lettres allaient souvent dîner.

1807. (1878) Nos gens de lettres : leur caractère et leurs œuvres pp. -316

Parmi ceux-là citons, après Murger et Champfleury, H.  […] pour ne citer qu’un exemple, prenez parmi ces poèmes en prose celui intitulé « la Chevelure », et vous reconnaîtrez, mot pour mot, une pièce des Fleurs du Mal : même titre, même ordonnance, mêmes expressions. […] Un jeune écrivain de nos amis combattant ces doctrinaires de l’insensibilité : « Monsieur, interrompit sévèrement un d’entre eux, le Parthénon ne m’a jamais fait ni rire ni pleurer. » Comme le jeune écrivain insistait et, pour montrer que la douleur inspire d’admirables poèmes, citait la Lettre à M. de Lamartine d’Alfred de Musset : « Alors, riposta le même Impassible, l’omnibus qui écrase un petit enfant fait de la poésie ?  […] C’est le moment de citer un fragment de lettre intime, où l’on verra quelle est la sollicitude incessante de ce tendre et vigoureux génie pour les ouvriers de la terre. […] « Citons, sans leur donner tous les éloges qui leur sont dus, Victor Cherbulliez, Ernest Serret, Paul Perret, Maxime du Camp (quel groupement harmonieux !)

1808. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Quelques « billets du matin. » »

Mais je m’aperçus que, chaque fois, il en citait les mêmes phrases. […] Il est imprimé sur du papier à chandelle et ne paye pas de mine, mais il contient une douzaine de pièces exquises et tristes que je voudrais toutes vous citer. […] Un drame joliment touchant, ma cousine ; un drame que j’ai su par cœur et dont je puis encore vous citer le commencement : « Que je plains cette chère Caroline de Montfort !

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