Il ne sera pas mis non plus parmi ces grands hommes d’état nés pour être conquérants et législateurs, puissants par leur génie, grands par leur propre force, qui ont créé leur siècle et leur nation, sans rien devoir ni à leur nation ni à leur siècle : cette classe des souverains n’est guère plus nombreuse que la première ; mais il en est une troisième qui a droit aussi à la renommée : ce sont ceux qui, placés par la nature dans une époque où leur nation était capable de grandes choses, ont su profiter des circonstances sans les faire naître ; ceux qui avec des défauts ont déployé néanmoins un esprit ferme et toute la vigueur du gouvernement, qui, suppléant par le caractère au génie, ont su rassembler autour d’eux les forces de leur siècle et les diriger, ce qui est une autre espèce de génie pour les rois ; ceux qui, désirant d’être utiles, mais prenant l’éclat pour la grandeur, et quelquefois la gloire d’un seul pour l’utilité de tous, ont cependant donné un grand mouvement aux choses et aux hommes, et laissé après eux une trace forte et profonde.
Mme Sand peut dire qu’Isidora parle ainsi par circonstance ou par situation, et que d’ailleurs il ne faut pas discuter si sévèrement les folles pensées qui s’échangent au bal masqué. […] Et si par un hasard miraculeux elle le découvre, les circonstances se feront-elles assez les complices de son désir pour rapprocher ces deux cœurs entre lesquels le monde met des intervalles plus infranchissables que l’Océan avec ses abîmes, que le désert avec ses immensités ? […] Que l’on essaye seulement de comprendre quel sens prend sous sa plume, en certaines circonstances solennelles, ce grand mot Dieu, dont elle use avec une sorte de prodigalité ? […] La vie d’intérieur, elle l’avait d’ailleurs recherchée, même à travers les circonstances les plus contraires, à condition que l’intérieur fût réglé par elle et qu’on lui laissât certaines libertés, d’ordinaire inconciliables. […] C’est une des rares circonstances où les droits de l’humanité l’emportaient soit sur l’orgueil des partis irréconciliables, soit sur l’orgueil du pouvoir infaillible.
Elle sépare deux mondes qui, par les circonstances qui ont entouré leur naissance et leur croissance, se sont maintenus psychiquement hétérogènes, en intime opposition. […] C’est uniquement sous son aspect moral, psychique, que nous envisageons la moitié occidentale de l’Europe, telle que l’ont enfantée les circonstances historiques et les milieux. […] C’est ainsi que l’échec de la Réforme, ailleurs dénoncé par nous comme la cause profonde de l’infériorité française et résultant lui-même des circonstances de nos origines historiques, est à la fois effet et cause2. […] Il est évident que la brutalité est toujours odieuse, notamment dans certaines circonstances où ceux qu’elle semble tellement choquer dans les cas qui nous occupent, oublient de la réprouver. Pourtant il faut bien avouer qu’elle a sa place dans le monde en certaines circonstances où rien ne la remplacerait.
Il se jette impétueusement au milieu de son action, et rappelle avec art, dans la suite de ses chants, les circonstances qui précédèrent la naissance de l’homme. […] Les cinq chants qui restent au développement du fait principal, ne suffisant plus à son étendue, toutes les circonstances s’y accumulent, s’y entassent, s’y amoindrissent, et la fable y est, pour ainsi dire, étranglée. […] Peut-être mon silence sera-t-il plus prudent que cette indiscrète passion d’une âme dévote qui, par un reste d’infirmité humaine, semble se plaire un peu aux images du mal qu’elle condamne en supputant toutes les circonstances qui l’aggravent ? […] La petitesse de cette circonstance leur a paru indigne de la haute poésie. […] Ne voit-on pas que cette circonstance, qu’on jugea puérile, s’agrandit du souvenir des oracles qui s’y rapportent, et des indications du vénérable Anchise ?
Cela dure dix années ou cinquante, suivant les circonstances ; puis la période de la réaction commence, qui est celle de la cruelle injustice. […] Après avoir dénombré les circonstances de tristesse parmi lesquelles la grande romancière vieillissait, nous ouvrons le recueil de ses lettres. […] Quel contraste entre ce roman anatomique et les circonstances de magnanime exaltation où il fut composé ! […] Mais cet air-là, je l’ai compris, parce que je l’ai vécu… C’était dans les plus romanesques circonstances. […] Elle l’avait trompé dans des circonstances humiliantes au dernier point : « Je m’en suis vengé » disait-il, « mais bêtement, par du persiflage.