Je dois avertir que j’ai choisi à dessein un passage assez médiocre où l’éclat des images ne pût voiler le défaut de cette technique ; ( quandoque dormitat , dirait sans doute plus d’un normalien.) […] Vielé-Griffin qui est un bel et pur artiste peut se livrer à son goût ; il choisira sans doute des choses pures et belles. […] L’artiste choisit à son gré sa mesure et la remplace par une autre lorsqu’il le veut, mais une fois élue, elle demeure toujours strictement semblable tant qu’elle subsiste : obéissant à un nombre invariable, existant en elle-même, indépendamment de nous, la mesure est donc objective par rapport au rythme libre et spontané.
Les incidents nécessaires à la vraisemblance sont pressés en une intrigue purement logique, altérés, choisis et raffinés au point de paraître agiter une planète chimérique, au soleil plus pâle, aux nuits plus claires que la nôtre. […] Je préfère, dit-il, commencer par la perception d’on effet à produire… Je me dis tout d’abord : des effets ou impressions innombrables, dont le cœur, l’intelligence, ou, en général, l’âme est susceptible, lequel choisirai-je dans l’occasion présente. Ayant choisi un effet premièrement nouveau, secondement vif, je considère si on peut le produire le mieux par des incidents ordinaires et un ton particulier, ou par des incidents et un ton particuliers, regardant ensuite autour de moi ou plutôt en moi pour trouver cette combinaison de ton et d’événements qui m’aideront le mieux à produire l’effet.
Lesquels choisissait-il ? […] Il choisissait, pour mettre parmi les Fables, d’une part les Contes qui étaient courts, d’autre part les Contes qui n’étaient pas libertins, les Contes qui n’étaient pas licencieux et qu’à la rigueur les enfants pouvaient lire. […] Songez que ces mêmes paroles que vous venez de prononcer et que nous insérerons dans nos registres, plus vous aurez pris de peine à les peser et à les choisir, plus elles vous condamneraient un jour si vos actions s’y trouvaient contraires, si vous ne preniez à tâche de joindre la pureté des mœurs et de la doctrine, la pureté du cœur et de l’esprit, à la pureté de style et du langage, qui ne sont rien, à bien prendre, sans l’autre. » Voilà le ton de M. de La Chambre parlant à La Fontaine.
C’est un de ces plats de la médiocrité qu’il a choisi pour son héros. […] Les sensations de ce livre ne sont pas même choisies. […] Et, du reste, il était à son aise pour se montrer tel dans le sujet qu’il a choisi, et ce serait là ce qu’il répondrait si on lui faisait un reproche.
Il faut assembler par-delà nos deniers, les mettre et garder dedans nos coffres, en faire la meilleure provision que nous pourrons et la tenir secrète… Mais Henri IV sent qu’il peut encore employer Rosny à d’autres fins qu’à celle de financier et d’économe royal, quoique ce soit là son office principal et le plus essentiel s’il fallait choisir. […] Rosny fut deux fois choisi par son maître pour aller en Angleterre, la première fois, sans mission officielle, pour s’entendre confidemment avec la reine Élisabeth, et la seconde fois comme ambassadeur extraordinaire, pour traiter avec son successeur le roi Jacques.