Et il faut choisir en outre. […] Mais avoir été remarqué sans y avoir prétendu ; avoir été choisi, sans s’y être personnellement ingénié, par des littérateurs que l’on aime et respecte dans leur œuvre, cela m’a toujours semblé être très réconfortant et, même, très honorable… Et puis il faut exister… Or, je n’apprends sans doute à personne que gagner son pain, c’est généralement, perdre le meilleur de sa vie… Mais on peut, au moins, s’épargner de mendier, même un peu de renom. […] Vraiment le plus pressant de nos devoirs est encore de dire aux jeunes : « Vous avez choisi cette carrière, vous la croyez séduisante. […] Ce troisième larron, dont il faut croire, de l’avis même de l’Académie Goncourt, (puisqu’elle ne le choisissait pas tout d’abord) qu’il a moins de talent que les deux autres, est pourtant celui qui touchera le prix et que connaîtra le public.
Pindare ne pouvoit choisir d’occasion plus éclatante pour ses vers, ni plus utile pour lui, que les jeux olympiques. […] En effet, rien n’abrége tant le discours, et ne multiplie tant le sens, qu’une epithéte bien choisie : elle tient lieu presque toujours d’une phrase entiére : elle fait une impression vive et inattenduë ; et outre l’agrément de la briéveté, quelques lecteurs sentent encore, ce qui fait une partie de leur plaisir, la peine et le mérite qu’il y a de s’exprimer aussi heureusement, malgré toute la contrainte des vers. […] J’ai choisi les poëtes les plus célébres dans ce genre, Anacréon, Pindare et Horace. […] Ses descriptions sont vives, ses comparaisons justes et choisies, ses figures variées ; mais il ne s’en permet jamais de trop hardies ; et sage jusques dans ses emportemens, comme l’a dit un grand critique, il a presque toujours fait voir qu’on peut être raisonnable, sans être froid.
Cette date choisie de 1890 n’est pas arbitraire.
On ne nous accusera pas de choisir exprès des sujets médiocres dans l’antiquité, pour faire briller les sujets chrétiens.
Celui des Ruines de la foire Saint-Germain où le peintre a choisi le moment qui succède au danger ; où les braises ardentes éclairent les débris de l’édifice et les lieux circonvoisins ; où les hommes épuisés se reposent de leurs fatigues, et se remettent de leur effroi ; où les uns sont spectateurs oisifs, et les autres éteignent dans une mare d’eau des poutres, des solives à demi consumées ; où chacun travaille à reconnaître ses effets entassés pêle-mêle ; cette ruine, dis-je, a de l’effet.