Ces vers, on peut le dire, ne périront jamais, et seront chantés sur la dernière terre barbare que le christianisme aura conquise et bénie. […] « Retenus que nous sommes par les entraves du corps, nos âmes s’envolent après toi ; et avec toi nous chantons les hymnes du Seigneur. […] Les matelots chanteront l’antienne accoutumée, en vers modulés comme des hymnes ; et, par leurs pieux accents, ils appelleront des souffles favorables.
Pendant que les Allemands nous prouvent que Molière n’est pas un bon poète comique, nous n’avons pas cessé d’entendre les Français chanter sa gloire : Gloire à Molière, le plus grand des poètes comiques ! […] Il a pour antagoniste-né le génie lyrique, qui sans cesse se chante, se raconte et se décrit, qui se mire dans les choses, se sent dans les personnes, intervient et se substitue partout, et rend impossible la diversité255.
Il n’entre que du fer dans les cordes de cette lyre martiale ; c’est de l’héroïsme chanté. […] Dans cette casemate, au milieu de ce paysage de la Turbie, où Banville lui-même chanta jadis son amour du laurier, parmi ces braves gens qui fumaient, dormaient ou jouaient aux cartes autour de moi, et que j’avais lentement appris à connaître depuis trois ou quatre mois, les mots, même les plus simples, avaient pris un nouveau sens, plus vivant, plus humain, s’étaient gonflés pour moi d’une sève nouvelle, d’une substance plus française, plus noble et plus populaire à la fois.
Dans un autre livre qu’il publie concurremment, il chante la beauté grecque avec une certitude d’érudition qui, moins stricte, serait des plus intéressantes. […] Des deux volumes, je préfère À l’orée de beaucoup ; j’aimerais mieux que la nature y fût chantée librement, au lieu d’être ainsi sévèrement modelée ; mais en se contentant de ce qu’on y trouve, on se sent en contact avec de la poésie vraie, encore que nuancée, fond et rythme, à la façon d’un érudit, ce qui ne peut surprendre personne, étant donnée la sûre et modeste érudition dont M.
C’était le violon du bohémien Iôsef, qui chantait, accompagné d’un autre violon et d’une contre-basse ; il chantait dans sa chambre, derrière ses rideaux bleus, et disait : « C’est moi, Kobus, c’est moi, ton vieil ami ! […] Va donc chercher dans ta cave ta meilleure bouteille de vin, et pose-la devant toi, nous verrons si tu ris comme lui, si ton cœur saute de plaisir, si tes yeux brillent, et si tu te mets à chanter l’air des Trois houzards, comme il le chantait pour te réjouir ! […] Voici David, se dit-il en refermant bien vite le clavecin : c’est lui qui rirait, s’il m’entendait chanter Rosette ! […] — Je chantais. […] » il s’écria : « Oui, c’est beau ; mais si je n’étais pas enrhumé, je te chanterais quelque chose, et c’est alors que tu verrais, Sûzel !