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665. (1911) La morale de l’ironie « Chapitre premier. La contradiction de l’homme » pp. 1-27

Elle est la cause non point unique, mais prépondérante sans doute, de nos luttes intérieures et de nos hésitations. […] C’est même à la société qu’on a voulu rattacher l’esprit humain comme à sa cause et à sa substance. […] Les instincts de l’animal, soumis à de semblables causes d’erreur, se montrent insuffisants aussi.

666. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « La génération symboliste » pp. 34-56

Sitôt né, l’enfant est une cause de trouble et de soucis. […] C’est qu’aussi jamais l’éclatement des cadres n’avait rendu, entre condisciples de conditions aussi mêlées, les contacts si âpres et multiplié à ce point, pour les sensibilités délicates, les causes de froissement. […] Leur patriotisme ici n’est pas en cause, encore qu’ils fussent excusables de céder aux séductions de l’idéal pacifiste en vogue.

667. (1886) De la littérature comparée

Et l’œuvre littéraire ou l’œuvre d’art cessa d’apparaître comme le produit spontané d’un homme de génie, renfermant en soi toutes ses causes, mesurable avec une règle commune. […] Cet homme, sur lequel les documents historiques nous ont renseigné, n’est pas un être isolé : ses actions, ses sentiments et ses pensées ont des causes en dehors de lui, qui sont « certaines façons générales de penser et de sentir ». […] Burckhardt signale le fait comme une des causes de la grandeur littéraire et artistique de l’Italie du xvie  siècle.

668. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre XIII »

La talent n’est pas en cause ; rarement l’auteur a montré une dextérité plus précise, un esprit plus net et plus acéré. […] « Voilà la cause, ô mon âme !  […] Elle se fera juge de sa propre cause, puisque toute justice lui est refusée.

669. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Franklin. — III. Franklin à Passy. (Fin.) » pp. 167-185

Heureusement que, dans mon sommeil, je ne rêve pas souvent de ces situations désagréables, autrement j’en viendrais à redouter ce qui fait maintenant mes seules heures de repos… Et tous ceux qu’on lui recommande sont, notez-le bien, « des officiers expérimentés, braves comme leur épée, pleins de courage, de talents et de zèle pour notre cause, en un mot, dit-il, de vrais Césars, dont chacun doit être une acquisition inestimable pour l’Amérique ». […] Le fait est qu’une méfiance assez singulière, entretenue par les négociateurs anglais, et dont il serait trop long d’expliquer la cause, s’était glissée depuis quelque temps dans l’esprit des commissaires américains, et leur avait fait passer outre à la politesse. […] Je lui dis que cela avait été généralement entendu de l’action d’un orateur avec les gestes en parlant, mais que je croyais qu’il existait une autre sorte d’action bien plus importante pour un orateur qui voudrait persuader au peuple de suivre son avis, à savoir une suite et une tenue dans la conduite de la vie, qui imprimerait aux autres l’idée de son intégrité aussi bien que de ses talents ; que, cette opinion une fois établie, toutes les difficultés, les délais, les oppositions, qui d’ordinaire ont leur cause dans les doutes et les soupçons, seraient prévenus, et qu’un tel homme, quoique très médiocre orateur, obtiendrait presque toujours l’avantage sur l’orateur le plus brillant, qui n’aurait pas la réputation de sincérité… Tout cela était d’autant plus approprié au jeune homme, que lord Shelburne, son père, doué de tant de talents, avait la réputation d’être l’opposé du sincère.

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