» Et, en effet, sa vanité et sa sottise sont cause de tout. […] Il soupçonne les causes du duel ; il est défiant, presque menaçant. […] Autant de causes de froideur. […] Kabanov veut aussi se jeter à l’eau : « Se faire périr à cause d’elle ! […] Elle vient d’apprendre qu’un homme a été tué à cause d’elle : « Et qui ça ?
Les causes de sa mélancolie étaient cachées, mystérieuses, peut-être par-delà toute analyse ; elles plongeaient des racines trop profondes dans les replis les plus secrets de son tempérament pour que l’œil de la raison pût les appréhender. […] Mais en sus de la disposition native, le détachement de Strachey ressortit à des causes tout intellectuelles, lesquelles sont solidaires de la conclusion générale qui se dégage de ces volumes, et l’illuminent. […] À cause d’eux nul sentiment familial n’est tout à fait simple, je veux dire ne fuse avec la fraîcheur, la vivacité d’une sympathie spontanée : s’il les rejoint, c’est à travers un détour, après avoir tourné l’obstacle et inauguré une relation toute nouvelle. […] Autant le fait de tout ramener à une seule cause ne saurait nous restituer que le trompe l’œil d’un pas de parade, autant la connaissance de toutes les causes, et de ce que l’on pourrait appeler le plan d’efficacité de chacune d’elles, dégage l’absurdité fondamentale de ces composés issus d’un petit nombre « de corps simples et d’éléments irréductibles113 », et non moins divertissants pour être si rigoureusement déterminés. Si en effet, appliquées aux phénomènes naturels, les lois de la nature gardent encore quelque dignité, vis-à-vis des phénomènes humains ces mêmes lois perdent toute retenue, à cause des efforts dérisoires que l’homme tente pour s’en évader, et plus encore à cause du succès dont à chaque fois il croit ses efforts couronnés.
Persès les corrompit et ils jugèrent la cause selon ses désirs. […] Si l’accent est personnel, la cause demeure en quelque sorte impersonnelle. […] La cause que M. […] Benjamin Constant, Mme de Staël, le ministre gallophobe Stein, plaidèrent inutilement sa cause. […] Notre socialisme, au contraire, était pour nous une nouvelle cause de faiblesse.
— Je vous répondrai comme je viens de le faire, en vous donnant, jusqu’à un certain point, gain de cause, sauf à vous dire qu’on perd plus souvent les bons procès qu’on ne les gagne, quand on plaide contre une idée qui fait loi dans certains esprits. […] Il s’est servi pour ses propres passions des motifs qui poussaient le docteur, de telle façon qu’aucun d’eux ne paraît identique, et c’est précisément cause de cette transformation que je ne puis assez admirer son génie. […] Attaché, je ne sais pourquoi, à la cause du passé, dont il voulait se croire solidaire, il était si impartial par nature, que les plus beaux personnages de ses livres se sont trouvés être des républicains ou des socialistes. […] Il aima l’examen des faits passagers dont on cause, car il voulait causer et juger sans cesse. […] Peut-être aussi fallait-il que le temps passât sur cette crise de son mal pour qu’il vînt enfin à comprendre que je n’en étais pas la cause.
On remarque souvent chez un enfant, un ouvrier, un homme d’État, quelque chose qu’on ne qualifie pas d’abord du nom d’esprit, parce que le brillant y manque, mais qu’on appelle l’intelligence, parce que celui qui en paraît doué saisit sur-le-champ ce qu’on lui dit, voit, entend à demi-mot ; comprend, s’il est enfant, ce qu’on lui enseigne ; s’il est ouvrier, l’œuvre qu’on lui donne à exécuter ; s’il est homme d’État, les événements, leurs causes, leurs conséquences ; devine les caractères, leurs penchants, la conduite qu’il faut en attendre, et n’est surpris, embarrassé de rien, quoique souvent affligé de tout. […] Au contraire, n’ayez qu’un souci, celui d’être exact ; étudiez bien un temps, les personnages qui le remplissent, leurs qualités, leurs vices, leurs altercations, les causes qui les divisent, et puis appliquez-vous à les rendre simplement… Si, pour systématiser vos récits, vous n’avez pas cherché à les grouper arbitrairement, si vous avez bien saisi leur enchaînement naturel, ils auront un entraînement irrésistible, celui d’un fleuve qui coule à travers les campagnes. […] Ils se jalousaient les uns les autres ; ils avaient la prétention de faire la guerre autrement, et de la faire mieux, et, bien que cette rivalité fût contenue par la présence du général Bonaparte, elle était au fond la cause principale de la diversité de leurs jugements. […] Thiers il est plus complet, et, au lieu d’être isolé comme un attentat, il se rattache par ses causes et ses conséquences à la situation de l’Europe tout entière.