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1605. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

— sans songer que ce Don Juan était sa plus vivante création ; que ce Don Juan sceptique allait remplir tout le xviiie  siècle ; que ce Don Juan amoureux allait devenir le type élégant et licencieux de toute la nation de Shakespeare, et aussi que Mozart, d’un côté, lord Byron d’autre part, et la jeunesse de notre siècle, éperdue, hors de sa voie, impuissante à reproduire même ses rêves, n’auraient pas d’autre héros que Don Juan. […] C’est ainsi que d’un chêne centenaire, l’honneur des forêts, les fabricants d’allumettes vous fabriquent toutes sortes de petits morceaux de bois soufrés qui jetteront, chacun de son côté, sa petite lueur d’un instant. — Non, certes, toute la traduction de Thomas Corneille, ce n’est plus là le Don Juan amoureux, intrépide, grand seigneur, foulant d’un pied hardi et dédaigneux toutes les lois divines et humaines ; non, certes, ce n’est plus le hardi sceptique qui brise l’autel du dieu, ne pouvant pas renverser le trône du roi. […] Lui-même, le roi-soleil, le plus roi des rois, disait Leibnitz, en habit d’émeraudes et de perles, il lui fallait se défendre contre tant de jeunes gens, ses rivaux légitimes, chargés de représenter à ses côtés les héros du poème et les dieux de l’Olympe : Lycée, Yolas, Alceste, Télamon et le berger Endymion dans sa grotte du mont Lathmos. […] Mathurine, de son côté, est sauvée par Sganarelle… Séducteur malencontreux, ce Don Juan ! […] De grâce, ne séparons pas ce que Molière a réuni, laissons le rire à côté des larmes, la pitié non loin de l’ironie.

1606. (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « Essai, sur les règnes, de Claude et de Néron. Livre second » pp. 200-409

D’un côté c’était la raison, de l’autre la passion, qui faisait de grandes choses ; l’homme et l’animal. […] Dans les pensées de Sénèque les plus subtiles, dans ses opinions les plus paradoxales, il y a presque toujours un côté juste. […] Nous louons les morts qui ne nous entendent pas ; nous ne disons rien aux vivants qui s’affligent à nos côtés. […] tandis qu’elle se présente à toi de tous côtés. […] j’ai tort : la fureur d’injurier l’a-t-elle jeté de côté ?

1607. (1912) Pages de critique et de doctrine. Vol I, « I. Notes de rhétorique contemporaine », « II. Notes de critique psychologique »

… » Telles sont quelques-unes des raisons pour lesquelles, jeune philosophe déjà célèbre, il mit de côté les plans, esquissés en partie, de ses traités sur l’lntelligence et la Volonté. […] Il avait bien une seconde chambre, à côté, mais elle suffisait à peine à loger sa défroque de dandy. […] Y avait-il des religieuses dans un couvent à côté et de quel ordre ? […] C’est d’un côté un homme à qui son éducation, ses goûts, ses rêves ont formé une personnalité aristocratique, conservatrice au plus haut degré. […] Devons-nous, pouvons-nous nous mettre de côté et dire : jouez la pièce sans nous, le sujet ne nous convient pas ?

1608. (1890) Les princes de la jeune critique pp. -299

Je voudrais le croire, mais je crains que les résultats de l’analyse à laquelle je le soumets ne paraissent faux d’un côté, précisément parce qu’ils seront justes d’un autre. […] Il ne pourrait gagner d’un côté sans perdre d’un autre. […] C’est par leurs mauvais côtés qu’il faut les regarder. […] Idéaliste par tempérament et système, implacable pour qui veut lui montrer le vilain côté des choses, il paraît incliner vers l’optimisme. […] Bourget se condamne à ne voir dans les hommes qu’il a choisis pour types que leurs beaux côtés.

1609. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXVII » pp. 306-312

L'écrivain, qui avait d’abord visé à plus de concision, est revenu à sa facilité extrême ; et c’est par ce seul côté peut-être que l’entière dignité de l’histoire n’est point remplie.

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