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1321. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Histoire de Louvois et de son administration politique et militaire, par M. Camille Rousset. »

Rousset compare en ceci Louvois à un commentateur qui découvre, à la réflexion, dans un auteur classique une foule de beautés et d’intentions qu’on n’y avait pas vues avant lui. Louvois découvrait, à sa manière, dans certains articles, des beautés et vertus diplomatiques qu’il se chargeait ensuite de faire traduire en arrêts : les gros bataillons et les canons qu’il avait sous la main facilitaient singulièrement le commentaire.

1322. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « La reine Marie Legkzinska »

Il fit comme cet homme qui, assis à table entre Mme de Staël et Mme Récamier, s’échappa à dire : « Me voilà entre l’esprit et la beauté. » Ce qui fit dire à Mme de Staël, relevant la sottise : « C’est la première fois qu’on médit que je suis belle. » Le duc d’Antin, faisant allusion au projet qu’on avait un moment suggéré à M. le Duc de marier le roi avec la plus jeune de ses sœurs, s’oublia à dire (ou à peu près) qu’ayant à choisir entre les grâces mêmes et la vertu, le prince n’avait cherché que cette dernière. […] Je donnerai de ce Portrait peu connu les principaux endroits ; et le physique d’abord, — ayez soin seulement de le rajeunir un peu en idée pour voir Louis XV dans ce premier éclat de beauté dont chacun a été ébloui : « La figure de Louis XV était véritablement belle ; il avait les cheveux noirs et bien plantés, le front majestueux et serein ; ses yeux étaient grands, son nez bien formé ; sa bouche était petite et agréable ; il n’avait pas les dents belles, mais elles n’étaient pas assez mal pour défigurer son sourire, qui était charmant, Un air de grandeur très remarquable était empreint sur sa physionomie, qui était encore rehaussée par la manière dont il s’était fait l’habitude de porter sa tète.

1323. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre II. Du goût, de l’urbanité des mœurs, et de leur influence littéraire et politique » pp. 414-442

Il existait des sociétés qui pouvaient, par des allusions à leurs habitudes, à leurs intérêts, même à leurs caprices, ennoblir des tours familiers, ou proscrire des beautés simples. […] Il permet aussi, sans doute, de transporter dans la littérature des beautés plus énergiques, un tableau plus philosophique et plus déchirant des grands événements de la vie.

1324. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre II. Distinction des principaux courants (1535-1550) — Chapitre I. François Rabelais »

Indifférence à la beauté : sens de l’énergie. […] Plutôt qu’à la beauté, il s’intéresse à l’énergie : et l’effort, la lutte ne sont pas à ses yeux imperfection et souffrance ; il n’y a de joie que là, parce que là seulement il y a vie.

1325. (1890) L’avenir de la science « XVI »

Voilà le secret de l’incomparable beauté de ces livres primitifs, qui sont encore les représentations les plus adéquates de l’humanité complète. […] Il a sa beauté, dont n’approche pas notre timide analyse.

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