Il rédige beaucoup de lettres et il s’analyse perpétuellement. […] Beaucoup de poètes l’ont chantée avant qu’elle fût recueillie dans vos proses. […] Beaucoup de sérieux et de calme. […] Aussi j’imagine que beaucoup de bonnes dames, amies des truismes, beaucoup de jeunes gens fameux par la prud’homie de leurs axiomes, beaucoup de clubmen, féconds en clichés, peuvent se faire, de ces deux hellénistes, une idée contraire à la vérité. […] Grâce à la nécessité où l’on était de faire de solides murailles, beaucoup de marbres échappèrent au four à chaux.
André Gide sait l’allemand, ainsi que l’anglais, l’italien, le latin et le grec, et il cite beaucoup de textes dans ces diverses langues : les textes grecs sans l’ombre d’accentuation, malheureusement). […] Il y a beaucoup de larmes sans cause et de baisers immatériels, entre les soins du ménage, les lectures instructives et les promenades sous les étoiles. […] Et c’est déplorable, parce que la hausse artificielle qui en résulte rend beaucoup de vieux et de beaux ouvrages inaccessibles à des lettrés de condition modeste, mais qui, eux, les liraient. […] Quant à Molière, certes il observait directement la vie, mais il était fort docte aussi et s’aidait beaucoup de sa culture, jusqu’à faire nombre d’emprunts aux anciens et aux meilleurs modernes.
Dans un pays où l’on s’occupe tant de morale et si peu de philosophie, il y a beaucoup de religion. […] Cela surprend et déroute tout d’un coup le lecteur ; on tombe brusquement sous quelque détail familier et grotesque ; le choc est violent ; on éclate de rire sans beaucoup de gaieté ; la détente part si soudainement et si durement qu’elle est comme un coup d’assommoir. […] Mais, de même que celui qui veut bâtir effectivement doit avoir dans l’esprit beaucoup de choses qui n’ont jamais été remarquées par d’Alembert ni Euler, celui qui veut gouverner effectivement doit être perpétuellement guidé par des considérations dont on ne trouvera point la moindre trace dans les écrits d’Adam Smith et de Jérémie Bentham. […] Ne point s’inquiéter de la symétrie, et s’inquiéter beaucoup de l’utilité ; n’ôter jamais une anomalie, uniquement parce qu’elle est une anomalie ; ne jamais innover, si ce n’est lorsque quelque malaise se fait sentir, et alors innover juste assez pour se débarrasser du malaise ; n’établir jamais une proposition plus large que le cas particulier auquel on remédie : telles sont les règles qui, depuis l’âge de Jean jusqu’à l’âge de Victoria, ont généralement guidé les délibérations de nos deux cent cinquante parlements1383.
« Ainsi les cas très-variés dans lesquels beaucoup de rosée se dépose s’accordent en ceci, et, autant que nous pouvons l’observer, en ceci seulement, qu’ils conduisent lentement la chaleur ou la rayonnent rapidement, — deux qualités qui ne s’accordent qu’en un seul point, qui est qu’en vertu de l’une et de l’autre le corps tend à perdre sa chaleur par sa surface plus rapidement qu’elle ne peut lui être restituée par le dedans. […] En beaucoup de cas les procédés d’isolement sont impuissants, et ces cas sont ceux où l’effet, étant produit par un concours de causes, ne peut être divisé en ses éléments. […] Trouvez-moi beaucoup de philosophies qui en aient fait autant. […] Voilà une seconde manière de connaître l’axiome, et il est clair qu’elle diffère beaucoup de la première.
Diderot, comme Gœthe, a touché à beaucoup de sujets, mais avec un dilettantisme moins flâneur et moins badaud que Gœthe, avec une curiosité plus animée et plus profonde. […] Ce n’est qu’un livre à bâtons rompus sur la nature, sans composition, sans enchaînement, sans déduction, et, quoique l’auteur y parle beaucoup de l’observation baconienne, d’un dogmatisme sans réalité. […] Mais, ingratitude des siècles qui se piquent d’être progressifs, les erreurs du xixe siècle ne peuvent pas avoir beaucoup de respect pour les erreurs dont elles sont les filles. […] Cette Correspondance, que les admirateurs de Diderot ne seront pas très heureux de voir publier s’ils tiennent à ce qu’il garde son prestige, cette Correspondance qui le réduit à sa plus simple expression et nous le montre dans la stricte vérité de sa nature, ne s’étend pas de Diderot à beaucoup de personnes, mais se borne simplement à deux : Falconet et mademoiselle Volland.